L’ancien ministre Moustapha Diop, par ailleurs maire de Louga, est de nouveau dans la tourmente judiciaire. Convoqué ce jeudi par le juge d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF) pour une première comparution dans le cadre de l’affaire dite “Tabaski Ngom”, l’ex-ministre du gouvernement de Macky Sall pourrait faire face à une nouvelle inculpation, selon des informations rapportées par Les Échos.

Une nouvelle procédure ouverte

D’après le quotidien, cette comparution marque l’ouverture d’une nouvelle procédure à l’encontre de Moustapha Diop.
Elle fait suite à un arrêt rendu par la Chambre d’accusation financière, qui a infirmé une précédente décision du juge d’instruction.
Celui-ci avait initialement refusé d’inculper Moustapha Diop, considérant que les faits reprochés relevaient de l’exercice de ses fonctions ministérielles.

Mais la Chambre d’accusation a estimé, au contraire, que l’affaire “Tabaski Ngom” ne concernait pas l’exercice de ses fonctions de ministre, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle inculpation devant le Pool judiciaire financier.

Contexte : un ancien ministre déjà en détention

Pour rappel, Moustapha Diop est incarcéré depuis mai dernier dans le cadre d’une autre procédure, relative à la gestion des fonds Force Covid-19.
Il est poursuivi pour une série de délits financiers graves, notamment :

  • Association de malfaiteurs,
  • Corruption,
  • Concussion,
  • Prise illégale d’intérêts,
  • Faux et usage de faux en écritures privées de commerce ou de banque,
  • Détournement de deniers publics,
  • Blanchiment de capitaux,
  • et complicité de ces chefs.

Il a été inculpé devant la Haute Cour de Justice, l’instance compétente pour juger les membres du gouvernement pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions.

Une situation judiciaire qui se complique

Cette nouvelle procédure, liée à l’affaire Tabaski Ngom, vient alourdir la situation de l’ancien ministre, déjà sous le coup de multiples chefs d’inculpation.
Elle pourrait déboucher sur de nouvelles poursuites pénales indépendantes de celles en cours devant la Haute Cour.

L’affaire sera suivie de près, tant par la classe politique que par l’opinion publique, dans un contexte où la justice financière sénégalaise intensifie ses enquêtes sur les anciens responsables soupçonnés de mauvaise gestion des fonds publics.

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