Le secrétaire général du Pastef, Ayib Daffé, a réagi aux propos du ministre de l’Environnement Abdourahmane Diouf, qui a récemment évoqué une « justice de réconciliation ». Cette prise de position a créé un vif débat au sein de la majorité présidentielle.

Collégialité gouvernementale : un rappel ferme

Invité de l’émission En Vérité sur Radio Sénégal, Ayib Daffé a rappelé les règles de fonctionnement du gouvernement.
Il estime qu’un ministre doit respecter la solidarité gouvernementale.
« Abdourahmane Diouf s’est exprimé sur un sujet qui ne relève pas de son département. S’il n’est plus en phase avec le projet qu’il a rejoint, il doit prendre ses responsabilités avant d’en demander au président », a-t-il déclaré.

Le parcours politique d’Abdourahmane Diouf remis en perspective

Ayib Daffé est revenu sur l’engagement politique du leader du parti Awalé.
« Il voulait être candidat. Il ne l’a pas été. Il a rejoint un projet déjà structuré autour de Bassirou Diomaye Faye. Si le cap actuel ne lui convient plus, il lui appartient d’en tirer les conclusions », a-t-il martelé.

Aucune “justice des vainqueurs”, selon Daffé

Le député a réfuté la thèse de la « justice des vainqueurs » avancée par Abdourahmane Diouf.
Selon lui, le Sénégal possède un modèle politique spécifique.
« Abdourahmane Diouf parlait de démocratie de concordance inspirée de la Suisse. Mais le contexte sénégalais est différent », a-t-il expliqué.

Soupçons de surfacturation : Daffé appelle à la patience

Interrogé sur les soupçons de surfacturation évoqués par le Premier ministre Ousmane Sonko, au sein du ministère précédemment dirigé par Abdourahmane Diouf, Ayib Daffé a demandé de laisser les enquêtes suivre leur cours.
« On suspecte, on contrôle, puis on décide. La présomption d’innocence demeure tant que l’enquête n’est pas bouclée », a-t-il précisé.

Budget de l’Environnement : un rappel à la discipline parlementaire

Ayib Daffé a aussi répondu à la députée qui a menacé de ne pas voter le budget du ministère.
Il a rappelé que le budget dépasse les personnes.
« Le budget n’appartient pas au ministre. Il appartient à l’État. Le ministère continuera d’exister avec ou sans lui. On ne peut pas bloquer une politique publique pour des divergences personnelles », a-t-il souligné.

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