Le président Bassirou Diomaye Faye a clarifié sa position sur la réorganisation de la coalition « Diomaye Président », lors du Conseil des ministres de ce mercredi. Une sortie attendue depuis la lettre qu’il avait adressée le 10 septembre dernier à Aïda Mbodj, dans laquelle il évoquait la nécessité de rendre la coalition « plus opérationnelle ».
Diomaye Faye clarifie : « Je n’ai jamais dissous la coalition »
Face aux spéculations politiques et aux divergences internes apparues ces dernières semaines, le chef de l’État a tenu à rétablir les faits.
« Personne ne m’a jamais entendu évoquer, encore moins formaliser, une telle décision », a-t-il déclaré dans un entretien rapporté par L’Observateur, confirmant son attachement à la coalition “Diomaye Président”.
Cette mise au point intervient après que plusieurs cadres de la majorité ont interprété la récente initiative présidentielle comme une tentative de recomposition politique, voire de rupture avec le Pastef.
Une main tendue, sans confrontation avec Ousmane Sonko
Malgré le conflit latent né du communiqué du Pastef, qui avait contesté la légitimité du président à réorganiser la coalition et rejeté la nomination de Mimi Touré, Bassirou Diomaye Faye a opté pour l’apaisement.
Aucun mot polémique, aucun règlement de comptes.
S’il a pris acte de la position du parti dirigé par Ousmane Sonko, il n’a à aucun moment évoqué une rupture avec son Premier ministre.
Le président a ainsi préféré laisser la porte ouverte au dialogue, conscient de la sensibilité du moment politique et de l’impact d’une division au sommet de l’État.
Une stratégie de recentrage
Cette posture marque la volonté du président Diomaye Faye de réaffirmer son autorité institutionnelle, tout en préservant l’unité de la coalition victorieuse de mars 2024.
En filigrane, le chef de l’État semble vouloir poser les bases d’une coalition modernisée, plus structurée et moins dépendante des dynamiques partisanes.
En maintenant un ton conciliant, il cherche à éviter un affrontement ouvert avec le Pastef, tout en rappelant subtilement son rôle de chef de coalition — une manière de recadrer sans fracturer.
