La prison de Mbour a été le théâtre d’une journée agitée vendredi, avec des scènes de violences entre gardes pénitentiaires et détenus. Les tensions ont éclaté lorsqu’une fouille minutieuse des cellules des détenus a été menée, suscitant une forte réaction de ces derniers.
Les détenus ont vivement protesté contre ce qu’ils ont perçu comme un accès brutal et musclé à leurs chambres par les gardes pénitentiaires. Ces derniers auraient saccagé leurs affaires personnelles et déchiré leurs matelas, ce qui a entraîné des affrontements entre les détenus et les forces de l’ordre.
La situation a été exacerbée par la découverte de huit paquets de chanvre indien dans une des cellules, attribués à un codétenu nommé M. G. Celui-ci a été immédiatement conduit au commissariat central de la police de Mbour et déféré devant le procureur de la République du tribunal de grande instance.
Lorsque les gardes ont tenté de fouiller d’autres chambres, certains détenus se sont violemment opposés, ce qui a dégénéré en bagarres. Certains prisonniers ont été sévèrement battus, suscitant la colère des autres détenus qui ont décidé de soutenir leurs camarades et de protester contre les conditions de détention. Les détenus ont déposé leurs matelas et leur petit-déjeuner au poste de police et ont décrété une grève de la faim, avant de la reporter jusqu’à lundi prochain après une concertation. Le directeur de la prison de Mbour a refusé de commenter la situation, invoquant les règles de sa structure hiérarchisée qui l’empêchent de parler à la presse sur de telles questions.