Mahamat Kaka, chef de la junte tchadienne, a lancé de graves accusations contre Succès Masra lors d’une interview récente avec la presse nationale, affirmant que Masra a provoqué l’insurrection du 20 octobre en réponse au refus de sa nomination comme Premier ministre. Cette déclaration ajoute un nouvel élément à la tension politique grandissante au Tchad.
Révision du Récit du 20 Octobre
Mahamat Kaka a tenté de redéfinir les événements tragiques du 20 octobre 2022, qui ont vu la perte de nombreuses vies, en les qualifiant non pas de manifestations mais d’insurrection directement provoquée par Succès Masra. Cette assertion suit celle d’Ali Abderamane Haggar, qui avait déjà suscité l’indignation en minimisant la gravité des événements et en offensant la mémoire des victimes.
Accusations Directes et Réactions Attendues
Dans une déclaration provocatrice, Kaka a accusé Masra de semer la discorde et la violence, ajoutant que les manifestants auraient ciblé des personnes d’autres communautés, ce qui suggère une dimension ethnique aux violences. Ces propos semblent faire partie d’une stratégie plus large visant à discréditer Masra et à éclipser les voix de son parti, les Transformateurs, qui n’ont pas encore répondu officiellement à ces allégations.
La Controverse s’Intensifie
Selon des sources internes, ces sorties médiatiques de Mahamat Kaka visent à redéfinir le narratif de la transition politique au Tchad, à humilier publiquement Succès Masra, et à le présenter comme quelqu’un qui néglige les souffrances endurées par ses partisans. La réponse du parti Transformateur à ces accusations est cruciale pour clarifier la nature des événements du 20 octobre et pour maintenir la crédibilité politique de Masra face à ces attaques ciblées.
Cette confrontation entre le chef de la junte et le leader de l’opposition soulève des questions importantes sur l’avenir de la gouvernance et la stabilité au Tchad, dans un contexte déjà marqué par des divisions profondes et des violences politiques.