Selon les informations du journal Le Quotidien, le Fonds monétaire international (FMI) a recommandé aux autorités de réviser à la baisse les prévisions de recettes pour le Budget 2024. Lors de discussions à Washington avec les partenaires financiers du Sénégal, la mission gouvernementale a été confrontée à cette demande de révision émanant du Fonds. Celui-ci remet en question le cadre budgétaire pour l’année en cours, exhortant les autorités sénégalaises à revoir leur planification.
Le groupe Avenir communication, dans un titre explicite, souligne que le FMI est d’avis que les recettes anticipées de l’exploitation pétrolière ne seront pas à la hauteur des attentes. Les espoirs de rentrées financières importantes, qui alimentaient les prévisions budgétaires pour 2024, se sont dissipés.
Le journal rappelle que dans un document publié en juillet 2022, le Sénégal projetait de percevoir, entre 2023 et 2025, un total de 888 milliards de francs CFA de recettes issues de l’exploitation pétrolière, répartis comme suit : 59 milliards en 2023, année de lancement de la production, puis 327 milliards en 2024 et enfin 501 milliards en 2025. Cependant, ces projections optimistes se sont avérées irréalistes, ce qui constitue un choc pour les gestionnaires des finances publiques.
Des sources proches des compagnies partenaires pour l’exploitation du gisement de Sangomar ont confirmé que bien que le début de l’exploitation soit maintenu pour fin juin 2024, les cinq à six premiers mois ne permettront pas une réelle production. En effet, l’exploitation ne deviendra véritablement rentable qu’à partir de la fin du mois de novembre 2024. Ces mêmes sources expliquent que les premiers barils de pétrole extraits sont souvent contaminés par des éléments tels que la boue ou d’autres sédiments rocheux, nécessitant l’extraction de grandes quantités pour obtenir du pétrole brut de qualité commerciale.