« Ma lutte n’est pas contre des hommes, mais contre le système », a souvent déclaré Ousmane Sonko, et ce mantra a été central dans la montée en puissance de Pastef. Cependant, deux mois et demi après la nomination de Bassirou Diomaye Faye, il devient évident que le système en place est plus résilient que prévu.
Un Système Résistant
Malgré le renouvellement du gouvernement et la nomination de membres de Pastef à des postes stratégiques, le système en lui-même demeure inchangé. Guy Marius Sagna le reconnaît volontiers. Lors d’une interview avec Jeune Afrique concernant l’arrestation de journalistes impliqués dans l’affaire du Général Kandé, Sagna a souligné la persistance de ce système, malgré les critiques antérieures de Pastef sur de telles pratiques.
« Nous avons mené campagne pendant une décennie avec pour objectif de changer le système. Mais ce système est toujours là. Nous avons changé de président de la République et de Premier ministre ; les ministres et les directeurs de certaines administrations ou entreprises publiques ont aussi changé. Mais le système ne se limite pas à ces changements. Dans les tribunaux, les mêmes procureurs qui m’ont envoyé en prison à six reprises sous Macky Sall sont toujours en poste, » a-t-il déclaré.
Efforts de Réforme en Cours
Néanmoins, Guy Marius Sagna souligne les efforts en cours pour réformer la justice, notamment à travers les récentes assises. Ces réformes, qui nécessitent la ratification des lois issues de ces discussions, sont cruciales pour évaluer et apporter les changements nécessaires au système judiciaire.
« Les Assises nationales pour une justice réformée et modernisée doivent nous permettre d’évaluer les changements à apporter au système judiciaire en place. Le « Projet » de Pastef a notamment pour ambition de garantir la liberté totale et entière de la presse. Nous serons intransigeants sur ce point, en insistant sur le fait que cette liberté doit s’exercer de manière responsable, » a ajouté le député.