Le ministère de la Santé du Sénégal réagit fermement à la prolifération des publicités pour l’avortement sur les réseaux sociaux. Des mesures strictes, incluant la saisie des services de lutte contre la cybercriminalité, seront mises en œuvre pour identifier et punir les responsables.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal a récemment exprimé de vives préoccupations face à la multiplication des publicités et des offres de méthodes d’avortement sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué officiel, il a alerté les populations sur les dangers des avortements provoqués et a annoncé la mobilisation des services de lutte contre la cybercriminalité pour traquer et sanctionner les auteurs de ces pratiques illégales.
Le Cadre Juridique Sénégalaise : Une Législation Stricte
Au Sénégal, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est interdite par la loi, à l’exception de l’avortement thérapeutique, qui doit être encadré par un tribunal. Le ministère a rappelé que toute autre forme d’avortement est considérée comme un avortement provoqué, passible de lourdes sanctions. Les risques associés aux avortements réalisés par des personnes non qualifiées ou dans des conditions inappropriées sont nombreux : hémorragies, infections, troubles mentaux, rejet social, infertilité, et même décès.
Les Sanctions Prévues par le Code Pénal
Le code pénal sénégalais est explicite sur les sanctions liées à l’avortement. Les peines s’appliquent à la femme enceinte, à toute personne ayant pratiqué l’avortement ou tenté de le faire, ainsi qu’aux complices. Le code pénal vise également les publicités pour les cabinets médicaux offrant des services d’avortement et la vente ou distribution de substances, instruments ou remèdes destinés à provoquer un avortement.
Un Appel à la Vigilance Citoyenne
Face à cette menace pour la santé publique, le ministère appelle à la vigilance et à la collaboration de tous les citoyens. Il encourage les Sénégalais à signaler aux autorités sanitaires, administratives et aux forces de sécurité toute publicité ou offre de produits permettant de réaliser des avortements. Cette initiative vise à enrayer la promotion de l’avortement clandestin et à protéger la santé des femmes.
En conclusion, le ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal adopte une position ferme contre la promotion de l’avortement sur les réseaux sociaux, mobilisant tous les moyens nécessaires pour faire respecter la loi et garantir la sécurité des citoyens.