En réponse aux critiques acerbes de l’Abbé André Latyr Ndiaye sur les propos du Premier ministre Ousmane Sonko concernant l’interdiction du voile dans certains établissements scolaires, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, a pris la défense du chef du gouvernement. Cette polémique actuelle fait écho à une controverse similaire survenue en décembre 2009, impliquant déjà l’Abbé Ndiaye et l’ancien Président Abdoulaye Wade.

Tiens, tiens, comme on se retrouve ! En réponse à la sortie au vitriol de l’Abbé André Latyr Ndiaye sur le tollé suscité par les propos du Premier ministre Ousmane Sonko sur l’interdiction du port du voile dans certains établissements scolaires, le ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Guirassy, est monté au créneau pour défendre le chef du gouvernement, soutenant que « l’intention de [ce dernier] n’a jamais été de s’en prendre à une quelconque communauté ».

D’après Bés Bi, ce feuilleton rappelle une polémique similaire qui remonte en décembre 2009. « Comme sous l’emprise de démons de fin de règne, le Président Wade multipliait les bourdes au gré de ses tribulations politiques. Mais ce jour-là, c’est à Touba qu’il allait franchir un cap », rembobine le journal du Groupe Emedia Invest.

« Ce que j’ai fait pour les chrétiens, ils ne l’ont pas dit. Je pouvais ne pas le faire, car j’ai pris cet argent de ma propre poche. Ce n’est pas l’argent du pays. Je l’ai fait, car c’est la vie qui est ainsi. Je les aide de la même manière que j’aide les autres [confessions]», avait lâché le Pape du Sopi au terme d’une cérémonie de pose de première pierre dans la Grande mosquée de la ville sainte.

Des propos jugés offensants par l’Abbé André Latyr Ndiaye. Qui s’était fendu d’une lettre ouverte adressée au prédécesseur de Macky Sall. « Les chrétiens du Sénégal n’ont ducune dette de reconnaissance envers personne, sinon qu’à Dieu seul. L’orgueil pue dans les chaumières des paysans comme dans les palais des rois. Le bien ne fait pas de bruit et le bruit ne fait pas de bien», avait rétorqué l’homme du Clergé.

Ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, le même Moustapha Guirassy, avait aussitôt convoqué une conférence de presse dite de « clarification ». « C’est parce que justement les chrétiens ne font pas de bruit, et qu’ils sont disciplinés que le président les a cités en exemple. ll y a toute une fausse interprétation entre cette déclaration et son interprétation. Le Président Wade n’a jamais parlé d’indignation ou d’ingratitude des chrétiens », avait-il précisé.

La récurrence de tels incidents met en lumière la sensibilité religieuse et politique au Sénégal. Les deux épisodes soulignent l’importance d’une communication prudente de la part des figures publiques pour éviter les malentendus et garantir le respect de toutes les communautés. Alors que la controverse actuelle se développe, il reste à voir comment le gouvernement naviguera dans cette question délicate pour maintenir l’harmonie et le respect mutuel au sein de la population diverse du Sénégal.

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