Le Premier ministre sénégalais a réaffirmé l’engagement du pays envers la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), malgré les critiques de certains pays voisins, accusant le Sénégal de se rapprocher de la France.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le vice-président de la Gambie le 5 août, le Premier ministre a expliqué que depuis l’arrivée de Bassirou Diomaye FAYE à la tête de l’Etat, la priorité de la diplomatie sénégalaise est l’intégration africaine avant les affaires étrangères. Cette approche vise à maintenir une unité régionale solide, notamment avec les pays voisins.
Le Premier ministre a souligné l’importance d’éviter de nouvelles divisions dans un monde où la tendance est au renforcement des groupements régionaux. Il a affirmé que malgré certaines divergences, les nations africaines ont peu de chances de réussir leur développement attendu depuis longtemps si elles agissent seules. Le Sénégal, a-t-il ajouté, s’engage à œuvrer sans relâche pour la stabilité et la pérennité de la CEDEAO.
Cette position pourrait contraster avec les aspirations de la nouvelle Alliance des Etats du Sahel (AES). Ousmane Sonko reste cependant ferme dans son soutien à la CEDEAO, même si le Mali, le Burkina Faso et le Niger semblent suivre une voie différente. Il a réaffirmé que sous la direction du Président, le Sénégal continuera de promouvoir une diplomatie visant à rapprocher les pays africains et à renforcer les liens régionaux.
Lors de l’accueil du vice-président gambien à Dakar, Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité de dépasser les clivages et d’éviter de repartir de zéro. Il a rappelé que les relations bilatérales, notamment entre le Sénégal et la Gambie, doivent incarner cet esprit de dépassement pour le bien de la communauté ouest-africaine. Le Premier ministre a conclu en soulignant les relations privilégiées avec la Gambie, évoquant une histoire commune qui fait des deux pays des peuples frères malgré leurs statuts d’États distincts.