L’affaire du présumé blanchiment de capitaux impliquant une somme colossale de 125 milliards de francs CFA connaît un nouveau tournant. Le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier (PJF) a convoqué ce jeudi le député-maire des Agnams, Farba Ngom, et l’homme d’affaires Tahirou Sarr. Les enquêteurs ciblent également plusieurs autres personnalités du monde des affaires et de l’administration.
Les figures clés au cœur de l’affaire
L’affaire, qui fait grand bruit depuis la révélation d’un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), met en cause plusieurs personnalités influentes. La Division des enquêtes criminelles (DIC) a déjà entendu Farba Ngom, proche du pouvoir, ce lundi et les magistrats l’interrogeront de nouveau. En parallèle, les autorités judiciaires ont convoqué l’homme d’affaires Tahirou Sarr vendredi dernier, et il comparaîtra en même temps que le député.
Des soupçons de blanchiment de capitaux
Le rapport de la CENTIF, document-clé dans cette enquête, met en évidence des flux financiers suspects estimés provisoirement à plus de 125 milliards de francs CFA. Les enquêteurs cherchent à comprendre l’origine et la destination de ces fonds, ainsi que le rôle joué par les différentes parties prenantes.
Selon L’Observateur, plusieurs entreprises, notamment des Sociétés civiles immobilières (SCI), auraient servi de relais financiers pour dissimuler l’origine des fonds. Les autorités financières examinent également l’implication de hauts responsables des Domaines et du Trésor.
Une enquête aux ramifications multiples
Le Parquet financier a élargi son champ d’investigation en ciblant plusieurs figures influentes du monde économique et administratif. L’objectif est d’identifier d’éventuels complices et de démanteler les réseaux impliqués dans ces opérations suspectes.
La justice pourrait ainsi exiger de nouvelles auditions et la mise en place de mesures conservatoires sur certains actifs en attendant les conclusions définitives de l’enquête.
Quelles conséquences pour les mis en cause ?
Si la justice confirme les faits reprochés, elle poursuivra les mis en cause pour blanchiment de capitaux et détournement de fonds publics, des infractions passibles de lourdes sanctions. L’opinion publique suit l’affaire de près, qui pourrait engendrer d’importantes répercussions politiques et économiques.
En attendant, l’audition de Farba Ngom et Tahirou Sarr ce jeudi s’annonce comme une étape cruciale dans le déroulement de cette enquête tentaculaire.
