Après plusieurs semaines de mutisme, El Hadji Babacar Dioum, alias le présumé Kocc Barma, a finalement livré sa version des faits devant le doyen des juges. Rejetant toute responsabilité, il accuse El Hadji Assane Demba d’être le véritable cerveau de l’affaire.

C’est un tournant inattendu dans l’affaire dite « Kocc Barma », du nom du célèbre personnage à l’origine de la diffusion de contenus à caractère privé sur les réseaux sociaux. Resté muet durant les premières étapes de l’enquête, El Hadji Babacar Dioum s’est finalement exprimé lors de son audition devant le magistrat instructeur. Ses propos, rapportés par le journal Libération, marquent un changement radical de stratégie.

Un revirement stratégique

Au cours de son interrogatoire, Dioum a nié être le cerveau derrière les opérations incriminées. Il a pointé du doigt El Hadji Assane Demba, qu’il désigne comme le véritable instigateur. Selon ses déclarations, c’est ce dernier qui l’aurait poussé à adopter l’alias « El Professor », en référence au stratège de la série La Casa de Papel, et qui l’aurait affublé du surnom « Action-Réaction » dans leurs conversations.

Ce revirement soulève de nombreuses interrogations sur les rôles respectifs des mis en cause dans cette affaire aux ramifications encore floues. Si les enquêteurs restent prudents, cette sortie pourrait relancer les investigations sous un nouvel angle.

Une enquête toujours en cours

Libération révèle également que Dioum a récemment été extrait de sa cellule pour permettre une nouvelle analyse technique de son téléphone portable. Cette opération vise à approfondir l’examen de ses communications numériques, dans l’espoir d’éclaircir les zones d’ombre qui persistent.

Pour l’instant, les autorités judiciaires n’ont pas communiqué officiellement sur l’évolution de l’enquête. Toutefois, les dernières déclarations de Dioum pourraient conduire à une réévaluation des charges pesant sur les différents protagonistes.

Une affaire aux nombreuses implications

L’affaire Kocc Barma, au-delà de son aspect judiciaire, soulève des questions cruciales sur la protection de la vie privée, l’exploitation illicite des données numériques, et les dérives des réseaux sociaux au Sénégal. L’opinion publique, très attentive à cette affaire, attend désormais de connaître la suite des investigations et les éventuelles nouvelles mises en cause.

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