L’ancien directeur du Programme des Domaines Agricoles Communautaires (Prodac), Mamina Daffé, et son présumé complice, Ibrahima Cissé, seront entendus par la justice cette semaine.
Un trou financier de 682 millions en cause
Mamina Daffé, placé sous mandat de dépôt depuis novembre 2024, comparaît ce mardi devant le juge Idrissa Diarra du premier cabinet d’instruction du Pôle financier. Il est poursuivi pour escroquerie, faux et usage de faux, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux.
Selon L’Observateur, il rejette les accusations et évoque la responsabilité de son prédécesseur, Jean Pierre Senghor, ainsi que des instructions reçues de la hiérarchie.
Des pratiques frauduleuses révélées
L’expert-comptable Abdoulaye Dramé, désigné par le parquet financier, a remis un rapport accablant après trois mois d’investigations. Le document de plus de 100 pages révèle de graves irrégularités dans la gestion comptable du Prodac entre 2017 et 2018, notamment de fausses factures.
Le rôle présumé d’Ibrahima Cissé
Son complice présumé, Ibrahima Cissé, patron de la société Tida, sera entendu mercredi. Il est accusé de surfacturation massive. Ses prestations de transit, évaluées à 637 millions FCFA, auraient été facturées pour 1,3 milliard FCFA.
Une affaire aux multiples chefs d’accusation
Les deux hommes sont poursuivis pour escroquerie sur des deniers publics, faux et usage de faux, ainsi que blanchiment de capitaux. Leur audition s’annonce décisive pour la suite du dossier Prodac.