Ce 9 juillet, la chambre d’accusation examine l’ordonnance du juge Idrissa Diarra, qui avait écarté le ministre Moustapha Diop de la procédure judiciaire sur le prêt allégué de 700 millions de francs CFA réclamé par Tabaski Ngom. Le procureur a interjeté appel pour sa réintégration.
Une décision cruciale attendue
L’affaire opposant l’ex-administratrice de l’APROSI, Tabaski Ngom, au ministre Moustapha Diop connaît un nouveau tournant. Ce mercredi, la chambre d’accusation doit statuer sur l’ordonnance d’incompétence rendue par le juge Idrissa Diarra, qui estimait que seule la Haute Cour de justice pouvait juger un membre du gouvernement en exercice. Cette décision avait conduit à l’exclusion de Moustapha Diop du dossier, désormais exclusivement suivi par le Pool judiciaire financier (PJF).
Mais le procureur Sylla n’a pas dit son dernier mot.ChatGPT a dit :
Le procureur a saisi la chambre d’accusation pour réintégrer le ministre dans la procédure.Le nœud de l’affaire reste le prêt présumé de 700 millions de francs CFA, que Tabaski Ngom affirme avoir consenti à Moustapha Diop.
Des conditions de détention dénoncées
Pendant ce temps, la situation carcérale de Tabaski Ngom suscite l’indignation de ses avocats. Dans une lettre adressée au Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, ils dénoncent de graves violations des droits de leur cliente détenue à la prison pour femmes de Liberté VI.
D’après leur correspondance, relayée par le quotidien L’AS, Tabaski Ngom serait victime de menaces de mort, de harcèlement de la part de codétenues, et ne bénéficierait d’aucun suivi médical malgré une santé jugée préoccupante. Les avocats appellent à une enquête sur ces conditions de détention, qu’ils jugent inhumaines et contraires aux normes pénitentiaires.
Un traitement judiciaire jugé inéquitable
Les conseils de Tabaski Ngom dénoncent également un déséquilibre dans le traitement judiciaire du dossier.Alors que les autorités maintiennent leur cliente en détention depuis plusieurs semaines, elles n’ont jamais convoqué ni entendu le ministre Moustapha Diop, même comme témoin.
Ils soulignent que la Division des investigations criminelles (DIC) et la Brigade de recherches de Mbour ont déjà auditionné plusieurs proches collaborateurs du ministre. Une différence de traitement qu’ils estiment incompatible avec les principes d’équité et de justice.
Vers un rebondissement judiciaire ?
La décision attendue ce mercredi par la chambre d’accusation pourrait rouvrir la voie à une mise en cause directe de Moustapha Diop. Si la juridiction tranche en faveur du procureur, elle réintégrera le ministre dans une affaire déjà explosive mêlant gros montants, enjeux politiques et tensions judiciaires.
