Au Sénégal, l’ambitieux projet « Agenda 2050 », prôné par le président Bassirou Diomaye Faye, amorce une mutation économique majeure. BTP, industrie et immobilier s’unissent dans un consortium pour combler le déficit de logements, créer de l’emploi et impulser un développement fondé sur les ressources locales. Une vision portée par un partenariat public-privé dans un contexte économique tendu.

Une vision présidentielle en marche

Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye place la transformation structurelle de l’économie sénégalaise au cœur de son projet de société. Fidèle au triptyque « Jub, Jubal, Jubanti », son gouvernement veut repositionner les secteurs stratégiques, notamment le BTP, comme moteurs de croissance durable. L’Agenda Sénégal 2050, fruit de cette volonté politique, vise à ériger un Sénégal plus équitable, productif et résilient à long terme.

Un secteur du BTP résilient malgré les turbulences

Dans un contexte marqué par la suspension de nombreux chantiers et des tensions financières, les professionnels du BTP refusent de céder à la paralysie. Appuyés par une lecture keynésienne de la relance économique, ils proposent une industrie intégrée de la construction. L’objectif : relancer l’activité par les grands travaux d’infrastructure et d’habitat à travers un modèle de partenariat public-privé (PPP).

Combler un déficit de 500 000 logements

Au cœur de l’Agenda 2050 se trouve un défi colossal : répondre à une pénurie de 500 000 logements, dont 160 000 à Dakar. Les fédérations patronales et syndicats du BTP s’organisent autour d’un programme national pour y faire face. Cette initiative prévoit aussi de générer des milliers d’emplois pour les jeunes, tout en favorisant l’usage de matériaux locaux et la valorisation des compétences nationales.

Un partenariat public-privé au service de l’inclusion

Les leaders du secteur, Alla Sène Gaye (Fédération nationale des industries) et Oumar Ndir (Syndicat des entrepreneurs du BTP), appellent l’État à jouer son rôle de facilitateur stratégique. Si les capacités industrielles sont disponibles, le financement reste le maillon faible. Le soutien des autorités publiques est crucial pour mobiliser les ressources nécessaires et garantir la réussite de cette initiative.

Un appel à l’unité et à la souveraineté

Dans un discours porteur d’espoir, Oumar Ndir a insisté sur la nécessité de croire en le potentiel local. « Nous n’avons besoin de personne d’autre que de nous-mêmes », a-t-il martelé, exhortant les Sénégalais à une union sacrée autour de cet enjeu national. L’Agenda Sénégal 2050 pourrait ainsi marquer un tournant historique, incarnant un développement inclusif fondé sur la souveraineté économique et sociale du pays.

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