Flagrant Délit et Contrôle Policier

Le 17 octobre, Andy Kerbrat, député LFI de Loire-Atlantique, a été contrôlé en possession de 1,35 gramme de 3-MMC, une drogue de synthèse. Il a confirmé cette information le 22 octobre, déclarant vouloir suivre un protocole de soins pour combattre son addiction.

Kerbrat n’a pas été placé en garde à vue mais entendu en audition libre. La justice le convoquera bientôt dans le cadre d’une ordonnance pénale, une procédure utilisée pour des infractions de faible gravité.

Motifs de Consommation et Engagement

L’élu explique avoir consommé ces substances pour faire face à des problèmes personnels et des fragilités psychologiques. Il s’engage à suivre des soins afin de surmonter son addiction et reprendre son activité parlementaire.

Réactions de Soutien et Critiques

Plusieurs personnalités de gauche ont exprimé leur soutien.

  • Sandrine Rousseau, députée écologiste, l’a encouragé : « Reviens-nous en forme ».
  • Mélanie Vogel, sénatrice écologiste, regrette l’accent mis sur la répression en France : « La priorité doit être le soin ».
  • Bernard Jomier, sénateur socialiste, a rappelé que les addictions touchent toutes les classes sociales, y compris les parlementaires.

En revanche, Guillaume Richard, élu Horizons à Nantes, a demandé sa démission, jugeant que Kerbrat insulte les Nantais en se présentant comme « victime de son addiction ». Le député Laurent Jacobelli du Rassemblement national a ironisé sur l’affaire en référence à Louis Boyard, un autre député LFI qui avait admis avoir vendu de la drogue par le passé.

La Montée de la 3-MMC en France

La 3-MMC connaît une popularité croissante en France, surtout dans les milieux festifs. Moins chère que la cocaïne, cette drogue est souvent utilisée comme alternative bon marché.

Le psychiatre Laurent Karila décrit la 3-MMC comme une “petite sœur” de la méphédrone, interdite en 2010. Elle provoque des effets proches de la méthamphétamine, mais à un coût bien inférieur.

Andy Kerbrat espère se remettre rapidement grâce à un accompagnement médical et revenir à ses fonctions. L’affaire soulève un débat sur les addictions en politique et le rôle de la répression face aux comportements addictifs.

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