Le député Thierno Alassane Sall, président de La République des Valeurs/Réewum Ngor, alerte sur un « scandale politico-administratif » autour de l’ASER. Il accuse le gouvernement d’avoir dissimulé un détournement présumé de 37 milliards FCFA dans le cadre du projet confié à AEE Power EPC.
Un scandale qui compromet la crédibilité du Sénégal
Lors d’une conférence de presse tenue le 19 août 2025 à Dakar, Thierno Alassane Sall a tiré la sonnette d’alarme.
Il affirme que l’affaire ASER-AEE Power EPC dépasse un simple dossier administratif.
Selon lui, il s’agit d’un scandale politico-administratif d’une gravité extrême.
Il estime que cette affaire ternit la crédibilité du Sénégal à l’international.
Des milliards disparus, des villages laissés dans l’obscurité
Le député évoque 37 milliards FCFA « volatilisés sans explication ».
Il dénonce des conséquences directes : des villages entiers privés d’électricité.
Selon lui, des familles vivent toujours dans l’obscurité et des jeunes manquent d’opportunités.
Il révèle qu’environ 20 milliards seraient restés en Espagne, sans jamais être transférés.
Des primes et cautions au cœur du scandale
Thierno Alassane Sall avance des chiffres précis.
Il cite un montant de 7 746 293 euros, soit 5,08 milliards FCFA.
Ces fonds auraient servi à des primes, cautions et avances de démarrage.
Pour lui, ces dépenses traduisent un détournement organisé et couvert par l’ASER.
L’ASER accusée de complicité et de manquements graves
Le député accuse l’ASER de défendre l’entreprise AEE Power EPC.
Il souligne que cette dernière n’a pas réglé les frais d’études exigés par la DCMP.
Elle n’a pas non plus payé la redevance due à l’ARCOP.
Selon lui, l’ASER a failli à son devoir de contrôle et de supervision.
Appel à la justice et à la responsabilité
Thierno Alassane Sall promet de défendre chaque franc de l’argent public.
Il appelle la justice à se saisir rapidement de ce dossier.
Il qualifie l’affaire d’alerte nationale et d’appel solennel à la responsabilité.
« Derrière chaque franc perdu, il y a des vies freinées et des espoirs brisés », conclut-il.