Lors de la séance plénière consacrée à l’examen des mises en accusation de plusieurs anciens ministres pour leur gestion du Fonds Force Covid-19, le député non-inscrit Tafsir Thioye a tenu à rappeler ses mises en garde passées. Tout en dénonçant des dérives avérées selon lui, il a plaidé pour un traitement équitable et dépassionné, notamment en faveur de Ndèye Saly Diop Dieng et Ismaïla Madior Fall.
« Les faits m’ont donné raison » : Tafsir Thioye se pose en lanceur d’alerte
C’est avec un ton ferme que Tafsir Thioye est intervenu ce jeudi à l’Assemblée nationale. L’ancien porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS) a affirmé avoir anticipé les dérives dans la gestion du Fonds Force Covid-19, estimé à 1000 milliards de FCFA.
« J’avais alerté en toute responsabilité… Je leur disais qu’il ne fallait pas miser 1000 milliards dans une guerre qu’on ne maîtrisait pas », a-t-il déclaré, faisant référence à la crise sanitaire et aux mesures économiques adoptées en urgence.
Des accusations à nuancer selon lui
ChatGPT a dit :
Les députés ont déposé des projets de résolutions pour mettre en accusation devant la Haute Cour de Justice les anciens ministres Moustapha Diop, Amadou Mansour Faye, Aïssatou Sophie Gladima, Ismaïla Madior Fall et Salimata Diop (Ndèye Saly Diop Dieng). Face à cela, Thioye a modéré sa position.
Thioye admet que « l’affaire Ismaïla Madior Fall est trop chargée » et remet en question la base des accusations.
« L’enquête n’a révélé que la corruption et la concussion. D’où vient alors le blanchiment de capitaux ? »
Un raisonnement qui, selon lui, invite à « dépassionner les poursuites » pour éviter toute apparence de règlements de comptes politiques.
Un plaidoyer prudent pour Ndèye Saly Diop Dieng
Sur le cas de Salimata Diop (Ndèye Saly Diop Dieng), ex-ministre de la Femme, le député reste plus réservé :
« Le dossier est compliqué. Il y a beaucoup de zones d’ombres », a-t-il souligné, appelant implicitement à une analyse plus rigoureuse avant de tirer des conclusions.
Un appel à la responsabilité politique et judiciaire
Au-delà des cas individuels, Tafsir Thioye invite ses collègues députés à faire preuve de discernement dans un contexte où l’opinion publique exige transparence et justice, mais où les risques d’instrumentalisation politique ne sont pas à écarter. Sa position reflète un équilibre entre dénonciation des dérives et exigence d’un traitement équitable des mis en cause.
À mesure que le processus judiciaire se précise, cette affaire relance le débat sur la gouvernance des fonds d’urgence et la nécessité d’instituer des mécanismes de contrôle plus rigoureux, loin des polémiques et des pressions politiques.
