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Les Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement ont débuté à Abidjan. Jeudi, cinq candidats se disputeront la succession d’Akinwumi Adesina, alors que l’institution fait face à des défis financiers majeurs.
Adesina tire sa révérence après dix ans à la tête de la BAD
Le président sortant, Akinwumi Adesina, termine deux mandats marqués par une forte expansion.
Sous sa direction, le capital de la BAD a triplé, passant de 93 à 318 milliards de dollars.
« Nous avons bâti une institution financière de classe mondiale », a-t-il déclaré. Il affirme que la BAD a impacté la vie de 565 millions d’Africains, à travers cinq priorités :
électricité, alimentation, industrialisation, intégration régionale et qualité de vie.
Projets majeurs réalisés par la BAD
Parmi les réalisations phares de la banque :
- la plus grande station d’épuration d’Afrique (Égypte)
- un pont reliant le Sénégal à la Gambie
- l’extension du port de Lomé (Togo)
- des projets d’assainissement au Lesotho
- l’accès à l’électricité au Kenya
Cinq candidats pour diriger la BAD
Le nouveau président sera élu jeudi 29 mai à Abidjan.
Voici les cinq candidats en lice :
- Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’Économie
- Sidi Ould Tah, ex-ministre mauritanien de l’Économie
- Samuel Munzele Maimbo, économiste zambien
- Bajabulile Swazi Tshabalala, Sud-Africaine, ex-vice-présidente de la BAD
- Abbas Mahamat Tolli, ancien gouverneur de la BEAC (Tchad)
Un défi majeur : le retrait des États-Unis
Le futur président devra composer avec un désengagement américain.
L’administration Trump prévoit de supprimer 500 millions de dollars destinés aux pays africains les plus pauvres.
Cette décision fragilise le guichet concessionnel de la BAD.
Croissance africaine : un avenir prometteur malgré les chocs
La BAD a publié son rapport annuel sur l’économie africaine :
- PIB réel en hausse : de 3 % en 2023 à 3,3 % en 2024
- Prévisions : 3,9 % en 2025 et 4 % en 2026
Les moteurs de la croissance par région :
- Afrique de l’Est : 5,9 %
- Afrique de l’Ouest : 4,3 %
- Afrique du Nord : 3,6 % puis 3,9 %
- Afrique centrale : 3,2 % puis 3,9 %
- Afrique australe : 2,2 % puis 2,5 % (plus faible performance)