L’affaire de la mairie de Dakar est politico-judiciaire et c’est incontestable. C’est la conviction du coordonnateur du F24. Devant le « Jury du dimanche d’iRadio, Mamadou Mbodj s’est voulu catégorique sur la question : “La Cour d’appel va trancher, le moment venu.”
En plus de la révocation de Barthélemy Dias sur saisine du préfet de Dakar par Bayna Guèye, conseiller qui a invoqué l’article 277 du Code électoral, l’invité a aussi déploré le blocus constaté à la mairie de Dakar. ”L’affaire Barthélemy, d’abord, il faut faire la part des choses. On a dit, il faut tourner la page aux brutalités policières en premier lieu. Dans cette affaire-là, nous avons vu, depuis Yewwi Askan Wi, qu’il y a deux camps qui se déchiraient, qui se regardent encore en chiens de faïence. On a entendu des propos haineux depuis plusieurs semaines. On est sur un terrain de politique politicienne. Dans cette affaire-là, il y a de la politique, il y a du droit”, argumente-t-il.
Maintenant, poursuit M. Mbodj, “si, sur le terrain du droit strict, les spécialistes du droit ne sont pas d’accord, il faut laisser un peu de temps, peut-être à la Cour suprême de trancher l’affaire. Mais les spécialistes du droit ne seront jamais d’accord”.
Il se réjouit toutefois “qu’il y ait au moins un arbitre qui va trancher. Il peut se tromper ou ne pas être d’accord, comme ce fut le cas avec le troisième mandat. Donc, il y a des spécialistes qui ne sont pas d’accord, mais on a une conviction qu’il ne doit pas y avoir un troisième mandat. Quand on a cette conviction que c’est ça la vérité, on va la défendre. Et on ne peut pas reprocher au gouvernement de respecter le droit en défenestrant Barthélemy Dias”.
Pour lui, le seul point qui vaille la peine d’être discuté dans cette affaire, c’est l’aspect politicien.