Les ministres de la Défense de l’Otan se sont retrouvés, mercredi 15 octobre, au siège de l’Alliance à Bruxelles. Deux priorités ont dominé les discussions : la riposte commune aux intrusions aériennes russes qu’il s’agisse de drones ou d’avions – et le renforcement de l’aide militaire à l’Ukraine.
Le groupe de Ramstein mobilisé
Dans l’après-midi, les responsables de l’Otan ont tenu une séance élargie avec les membres du groupe de contact pour le soutien à l’Ukraine, plus connu sous le nom de groupe de Ramstein. Cette coalition de 54 pays veut capitaliser sur le regain d’appui américain à Kyiv.
Selon le ministre américain de la Guerre, Pete Hegseth, près de la moitié des États membres de l’Otan participent déjà au programme des besoins prioritaires de l’armée ukrainienne, et plusieurs autres envisagent de les rejoindre.
Vers une nouvelle pression politique sur Moscou
Certains alliés espèrent désormais une pression diplomatique renforcée sur la Russie. Ils estiment que Donald Trump, revenu sur le devant de la scène, pourrait chercher à imposer une solution politique au conflit.
Cependant, le ministre ukrainien de la Défense n’a obtenu aucun engagement concret sur la livraison de missiles américains Tomahawk à longue portée. Une décision qui, selon le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, relève de la compétence nationale des États-Unis.
Maintien de la posture défensive de l’Alliance
Du côté de Bruxelles, on se veut optimiste quant à la prochaine visite de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche, annoncée pour la fin de la semaine. Face à Moscou, les alliés réaffirment leur fermeté stratégique : les règles d’engagement de l’Otan restent inchangées – tout aéronef franchissant son espace aérien pourra être abattu.
Toutefois, les ministres s’accordent sur la nécessité d’une plus grande flexibilité opérationnelle, notamment pour détecter, suivre et neutraliser plus efficacement les menaces aériennes russes.