Recettes fiscales en progression

À fin juin 2025, les recettes du budget général atteignent 4 474,1 milliards FCFA, soit 43,1% des prévisions annuelles. Cette performance repose sur une hausse de 8,5% des recettes fiscales par rapport à 2024.
Les impôts directs pèsent 913,9 milliards FCFA, avec un taux de réalisation de 60,3%. L’impôt sur les sociétés contribue fortement, à 392,3 milliards, traduisant le dynamisme du secteur privé et l’effet des réformes fiscales.

Faiblesse des ressources non fiscales

Les recettes non fiscales plafonnent à 116,6 milliards, loin des objectifs. Les dons budgétaires se limitent à 19,3 milliards, soit seulement 8% des attentes, confirmant une dépendance accrue aux ressources internes et une faible attractivité des financements extérieurs.

Dépenses dominées par le fonctionnement

Les dépenses du budget général s’élèvent à 2 814,6 milliards FCFA, soit 41,9% des prévisions.
Un déséquilibre apparaît entre les dépenses de fonctionnement (2 232,7 milliards, 50,4%) et les investissements publics, limités à 581,9 milliards (30,1%).
Les transferts courants (844,9 milliards) et la masse salariale (724,1 milliards, +3,3%) dominent les charges, tandis que les projets structurants accusent un retard, malgré une légère hausse des financements extérieurs (395,3 milliards).

Déficit et poids de la dette

Le déficit budgétaire atteint 588,3 milliards FCFA, soit 34,7% de la cible annuelle. Il a été couvert par des financements de 2 247,8 milliards, dont 1 677 milliards levés sur les marchés financiers.
Cependant, les charges de trésorerie pèsent lourd, avec 1 490,4 milliards, dont 1 331,2 milliards pour le remboursement de la dette.
La dette des organismes publics atteint 820,3 milliards, concentrée surtout au Fonds d’Entretien Routier (512,1 milliards), exposant le pays à des risques financiers à moyen terme.

Fonds de retraite solide, organismes publics fragiles

Le Fonds National de Retraite affiche un excédent de 13,2 milliards, porté par 11 872 cotisants supplémentaires.
En revanche, les 160 organismes publics suivis montrent un taux d’absorption limité à 29,9% sur un budget de 1 458,9 milliards. Leur dette globale, contractée majoritairement auprès des banques, accentue leur fragilité financière et appelle à une meilleure maîtrise des emprunts.

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