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Un massacre d’une ampleur inédite a été commis le mercredi 21 mai dans le nord du Burkina Faso. Selon plusieurs témoignages, un convoi militaire accompagné de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) aurait tué plus de 100 civils dans les communes de Dori et Gorgadji. Parmi les victimes : des femmes, des enfants et des nourrissons.

Des tueries à grande échelle dans plusieurs villages

Mercredi 21 mai, au moins 105 civils ont été tués entre Tafagou et Nobiol, dans la région du Sahel.
Les victimes ont été enterrées dans des fosses communes, selon plusieurs sources communautaires.
Les témoignages recueillis par RFI font état d’une violence indiscriminée.

« Ma femme et mon enfant de deux mois ont été tués », témoigne un habitant.
Il dit avoir aussi perdu sa sœur et son neveu, un bébé de moins d’un mois.

L’armée et les VDP pointés du doigt

Plusieurs survivants accusent un convoi militaire accompagné de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Le groupe revenait d’Aribinda et se dirigeait vers Dori, chef-lieu régional.
Aucun communiqué officiel ne confirme ou n’infirme ces accusations pour l’instant.

« Ils m’ont tiré dessus dans ma case et m’ont laissé pour mort », raconte un septuagénaire, blessé par balles.

Une tragédie silencieuse

Les faits se sont produits dans un contexte de lutte anti-jihadiste.
Mais rien ne semble justifier une telle brutalité contre des civils désarmés.
Parmi les morts, figurent des femmes, des personnes âgées et des nourrissons attachés au dos de leurs mères.

« Douze membres de ma famille ont été tués », affirme un autre témoin.
« Seuls ceux qui ont fui ont survécu. »

Silence officiel

Malgré la gravité des faits, les autorités burkinabè gardent le silence.
Aucune déclaration du gouvernement ou de l’armée n’a été publiée.
Pourtant, des photos et vidéos vérifiées confirment les témoignages.

Une situation humanitaire alarmante

Ce massacre vient s’ajouter aux nombreuses exactions signalées dans le Sahel burkinabè, une zone sous tension depuis plusieurs années.
La population y vit entre la menace jihadiste et les dérives sécuritaires.

Ce nouveau drame soulève des questions urgentes sur le respect des droits humains et la responsabilité des forces de sécurité.
L’absence de réaction officielle ne fait qu’amplifier le sentiment d’abandon des populations locales.

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