Ousmane Sonko a récemment effectué un voyage au Burkina Faso.
RFI a interrogé Maurice Soudieck Dione sur la portée de cette visite.
Le politologue enseigne à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Il n’écarte pas une éventuelle coopération militaire entre les deux pays.
Une option militaire évoquée sans détour
Dione affirme qu’il ne faut exclure aucune forme de coopération.
Il évoque un possible déploiement de soldats sénégalais au Burkina Faso.
Cette aide soutiendrait la lutte contre le terrorisme dans la région.
Il qualifie le terrorisme de fléau régional, menaçant la stabilité ouest-africaine.
Des critiques balayées par l’analyste politique
L’opposition sénégalaise critique la proximité entre Sonko et Ibrahim Traoré.
Certains qualifient le président burkinabè de simple putschiste.
Maurice Dione rejette ces accusations avec fermeté.
Il dénonce un discours populiste et une ignorance des enjeux démocratiques.
Selon lui, les démocraties africaines doivent accompagner les régimes de transition.
Elles doivent les aider à revenir dans l’ordre constitutionnel légitime.
La question de Guy Hervé Kam reste en suspens
RFI interroge aussi Dione sur la situation de Guy Hervé Kam.
L’avocat burkinabè est proche de Sonko et codirige le mouvement Balai Citoyen.
Dione refuse de spéculer sur une éventuelle intervention de Sonko.
Il admet ne pas connaître les détails des échanges confidentiels.
Cependant, il défend la libération de l’avocat emprisonné.
Il juge que son maintien en détention porte atteinte à la démocratie.
Il affirme qu’un avocat emprisonné représente une gifle pour l’État de droit.
Selon lui, cette libération mérite d’être revendiquée par principe démocratique.
