Dans l’émission JDD de ce dimanche sur I-Radio, Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre de la Microfinance, a vivement critiqué la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko, soulignant l’importance d’une Assemblée nationale indépendante.

Lors de l’émission JDD sur I-Radio, Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre de la Microfinance, de l’Économie sociale et solidaire, a été interrogée sur la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko. Elle a saisi cette occasion pour exprimer ses préoccupations concernant la relation entre le gouvernement et l’Assemblée nationale.

Une déclaration de politique générale cruciale

Zahra Iyane Thiam a souligné l’importance de la DPG pour permettre aux citoyens de comprendre les orientations et les programmes du gouvernement pour les cinq années à venir. « La déclaration de politique générale du Premier ministre est extrêmement importante. Parce qu’ils (Sonko et Diomaye) sont venus en disant que « nous avions le Projet » et qu’on ne serait plus dans le système », a-t-elle affirmé, rappelant que Sonko et son équipe sont beaux et bien intégrés dans le système actuel.

L’importance d’un État moderne

Elle a mis en avant la nécessité pour le Sénégal de se percevoir comme un État moderne, conformément au préambule de la constitution. Thiam a critiqué l’idée d’attendre plusieurs mois avant de faire une déclaration de politique générale, arguant que cela reflète une gestion improvisée et sans vision claire. « Ce qui fait le charme de l’État du Sénégal, c’est qu’on se veut un État moderne. Et ça, c’est le préambule de la constitution qui le dit… »

L’Assemblée nationale, un contre-pouvoir essentiel

Thiam a exprimé de fortes réserves quant à l’idée que le Premier ministre puisse choisir son Assemblée. « Ce n’est pas au Premier ministre de choisir son Assemblée. Ce n’est pas l’Assemblée du Premier ministre, c’est l’Assemblée du peuple. L’Assemblée est un contre-pouvoir qui permet l’expression populaire. » Elle a interprété les propos de Sonko sur la modification du règlement intérieur comme un signe d’inexpérience étatique plutôt que politique.

Un appel à la sérénité

Zahra Iyane Thiam a conclu en appelant à éviter les hostilités inutiles, rappelant que les députés n’ont jamais menacé de déposer une motion de censure contre le Premier ministre avant une crise. Elle a insisté sur l’importance de maintenir un dialogue constructif et respectueux des institutions démocratiques, soulignant que la crédibilité du gouvernement repose sur sa capacité à collaborer avec une Assemblée indépendante.

Cette intervention met en lumière les défis politiques auxquels fait face le gouvernement de Sonko, et souligne l’importance d’une relation équilibrée entre l’exécutif et le législatif dans la gouvernance du Sénégal.

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