Au Sénégal, la célébrité dépasse souvent le salaire.
Ainsi, on devient star avant d’être financièrement stable.
Puis, on devient icône avant toute assurance sociale.
Dès lors, beaucoup jouent un rôle permanent.
Lunettes noires, stories luxueuses et sourires sponsorisés s’imposent.
Même la précarité exige une mise en scène soignée.
Ainsi, certains louent la réussite à crédit.
Quand le personnage efface l’identité réelle
Cependant, le drame commence quand le rôle envahit tout.
Arona remplace alors Amadou.
Le pseudonyme efface progressivement le prénom.
Même la famille confond fiction et quotidien.
On croit devoir vivre comme à la télévision.
Pourtant, le cachet ne couvre pas les charges.
Alors, certains improvisent dangereusement.
Ainsi, le scénario devient catastrophique.
Dérives du showbiz et réalité judiciaire
Parfois, le showbiz local ressemble à une série low-cost.
Cocaïne, détournements et infractions routières s’y invitent.
Cependant, les conséquences restent très réelles.
Ici, aucun montage ne sauve la scène.
Et personne ne crie « coupez ».
La justice ignore les likes et les fans-clubs.
Derrière l’image, le silence et la chute
Le plus cruel reste le silence avant l’effondrement.
Les selfies cachent souvent la dépression.
Les costumes colorés dissimulent des pensées sombres.
Souvent, les mères deviennent les derniers remparts.
On applaudit l’acteur.
Mais on oublie l’homme.
Une leçon pour le showbiz sénégalais Ces affaires exigent davantage de lucidité collective.
Ainsi, réduisons le volume des applaudissements.
Augmentons plutôt celui de la conscience sociale.
La vraie réussite dépasse l’illusion de richesse.
Elle commence par rentrer chez soi sans masque.
Avant une voiture sponsorisée, protégeons la santé mentale.
Car la vie, contrairement aux séries, n’a pas de doublure

