En Centrafrique, l’Autorité nationale des élections (ANE) a confirmé la tenue simultanée, fin décembre, du premier tour de la présidentielle, des législatives ainsi que des élections municipales et régionales. Un cycle électoral dense qui s’étendra jusqu’en juin 2026, malgré de fortes inquiétudes sur la capacité logistique et financière de l’ANE.
Un marathon électoral sur six mois
L’ANE a validé, mardi 5 août, le chronogramme des scrutins prévus en fin d’année.L’ANE convoquera les électeurs aux urnes le 28 décembre 2025 pour un quadruple scrutin : premier tour de la présidentielle, des législatives, des municipales et des régionales.Le processus se prolongera jusqu’en juin 2026, avec des seconds tours et la proclamation progressive des résultats.
Les candidatures seront reçues du 2 au 11 octobre 2025, avant validation définitive le 16 novembre. La campagne officielle se déroulera du 13 au 26 décembre. Le décret convoquant le corps électoral sera publié le 29 septembre.
Calendrier détaillé des scrutins
I. Premier tour Présidentielle, législatives, municipales et régionales
29 septembre 2025 : convocation du corps électoral
2 au 11 octobre 2025 : dépôt des candidatures
13 au 26 décembre 2025 : campagne électorale
28 décembre 2025 : jour des scrutins
5 janvier 2026 : résultats provisoires – présidentielle et législatives
12 janvier 2026 : résultats provisoires municipales et régionales
20 janvier 2026 : résultats définitifs présidentielle
24 février 2026 : résultats définitifs législatives
3 mars 2026 : résultats définitifs régionales
18 mars 2026 : résultats définitifs municipales
II. Second tour Présidentielle
15 février 2026 : second tour éventuel
10 mars 2026 : résultats définitifs
30 mars 2026 : investiture du président élu
III. Second tour Législatives
5 avril 2026 : second tour éventuel
2 juin 2026 : résultats définitifs
Des défis logistiques et financiers majeurs
Pour mener à bien ce processus, l’ANE doit impérativement mobiliser des ressources financières d’ici au 15 août. Il lui faudra ensuite déployer ses antennes locales, recruter et former des agents électoraux, et distribuer cartes d’électeurs et matériel de vote.
La fiabilité des listes électorales reste l’un des points les plus sensibles. Des défaillances ont été constatées dans plus de 700 centres d’inscription, nécessitant une révision. La liste provisoire compte 2 383 000 électeurs, soit 750 000 de plus que lors de la précédente révision en 2025.
Ajustements législatifs en cours
Le gouvernement doit encore finaliser certaines dispositions du Code électoral. Le ministère de l’Administration du territoire prévoit des dérogations à 16 articles pour faciliter l’organisation des scrutins couplés. Par ailleurs, le décret fixant le découpage des circonscriptions sera publié le 20 août prochain.