Depuis octobre 2023, la bande de Gaza est plongée dans une guerre d’une intensité inédite. Le conflit entre Israël et le Hamas, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et détruit l’essentiel des infrastructures civiles à Gaza, menace aujourd’hui de s’étendre bien au-delà des frontières de la Palestine historique. Les tensions croissantes entre grandes puissances, les ingérences régionales et les rivalités idéologiques enflamment la scène internationale. Le spectre d’un conflit global, potentiellement cataclysmique, se dessine. Plus que jamais, un cessez-le-feu immédiat est impératif, non seulement pour sauver des vies, mais aussi pour éviter une Troisième Guerre mondiale.
1. Une poudrière au cœur du Moyen-Orient
La guerre à Gaza ne se limite plus à un affrontement israélo-palestinien. L’Iran, par son soutien déclaré au Hamas et au Hezbollah, s’oppose frontalement aux États-Unis et à Israël. De l’autre côté, les États-Unis, la France et le Royaume-Uni soutiennent fermement Tel-Aviv, tandis que la Russie et la Chine prennent position contre l’occupation israélienne et dénoncent le « génocide » des Palestiniens.
Les récents échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah au Liban, les frappes israéliennes sur des positions iraniennes en Syrie, et les attaques des Houthis au Yémen contre les intérêts occidentaux en mer Rouge sont autant de signes d’un embrasement régional aux conséquences imprévisibles.
2. Le jeu dangereux des grandes puissances
La guerre de Gaza est devenue un théâtre d’affrontement indirect entre puissances mondiales. Washington réarme Israël et bloque toute résolution de l’ONU imposant un cessez-le-feu. Moscou, affaiblie par sa guerre en Ukraine, y voit une opportunité pour éroder l’hégémonie occidentale. Pékin avance prudemment mais critique ouvertement le « deux poids, deux mesures » de l’Occident sur les droits humains.
Cette polarisation croissante alimente une nouvelle guerre froide. Si un incident majeur survenait — une attaque sur un navire américain par des milices pro-iraniennes, ou une riposte israélienne frappant une cible russe ou iranienne — le risque d’un conflit mondial ne serait plus théorique, mais réel.
3. Le coût humain et moral de l’inaction
La population civile de Gaza paie un tribut insoutenable. Près de 40 000 morts selon les ONG locales, des hôpitaux détruits, des familles entières ensevelies sous les décombres, des enfants amputés ou traumatisés à vie. Chaque jour sans cessez-le-feu est un jour de trop. Cette catastrophe humanitaire interroge la conscience du monde.
L’impunité d’Israël, le silence coupable de certains États, et l’instrumentalisation politique de la souffrance palestinienne ouvrent un boulevard à l’extrémisme. Plus le conflit dure, plus les possibilités de paix s’éloignent. Et avec elles, la stabilité mondiale.
4. Le rôle de la communauté internationale
Il est encore temps d’agir. Le Conseil de sécurité de l’ONU, paralysé par les vetos, doit être contourné par une coalition mondiale pour la paix, incluant des puissances régionales comme l’Afrique du Sud, le Brésil, la Turquie, le Sénégal ou l’Indonésie. La Cour pénale internationale, déjà saisie, doit aller jusqu’au bout de ses enquêtes. Et la société civile mondiale, plus mobilisée que jamais, doit maintenir la pression.
L’histoire nous enseigne que les grandes guerres naissent des petites crises mal résolues. Gaza pourrait être Sarajevo en 1914 ou Dantzig en 1939. Le monde est à la croisée des chemins. Soit il choisit la diplomatie, la justice et le respect du droit international. Soit il s’enfonce dans un engrenage de vengeance, de militarisation et d’anéantissement.
Un cessez-le-feu à Gaza n’est pas seulement une exigence morale. C’est une question de survie pour l’humanité.