L’économiste et ancien directeur des Moyens généraux de la présidence, Cheikh Oumar Diagne, s’oppose fermement aux mesures d’austérité proposées par les institutions internationales pour le Sénégal. Dans un post sur sa page Facebook, il plaide pour de nouvelles solutions économiques adaptées aux réalités du pays.

Un économiste préoccupé par les choix économiques

Cheikh Oumar Diagne, professeur d’économie et ancien directeur des Moyens généraux de la présidence de la République du Sénégal, a exprimé ses inquiétudes concernant les mesures économiques envisagées pour le pays. Dans un post récemment publié sur sa page Facebook, il a souligné que la situation économique du Sénégal ne justifie pas l’application de mesures d’austérité, une approche fréquemment préconisée par des institutions internationales comme le FMI dans les années 1980.

Le professeur Diagne a rappelé les erreurs passées des politiques économiques du FMI, en particulier celles mises en œuvre en collaboration avec la Banque centrale dans les années 80. Selon lui, ces solutions ont échoué et ne sont pas adaptées à la situation actuelle du Sénégal.

La nécessité de nouveaux instruments économiques

Le professeur Diagne va plus loin en affirmant que la situation du Sénégal ne nécessite pas de « plan d’austérité » mais plutôt l’adoption de nouveaux instruments économiques capables de redynamiser l’économie nationale. Il insiste sur la nécessité de donner plus de marge de manœuvre à l’État pour libérer l’économie locale, en particulier celle des communautés souvent ignorées.

« Il nous faut de nouveaux instruments pour redynamiser l’économie, accroître la marge de manœuvre de l’État et libérer par la monnaie l’économie ignorée au sein des communautés », a-t-il précisé. Pour l’économiste, il est impératif de repenser les leviers économiques existants afin de soutenir la croissance et d’éviter des répercussions négatives sur les populations.

Réduire les dépenses publiques, mais sans sacrifier les travailleurs

Diagne reconnaît que le train de vie de l’État représente un levier crucial qu’il faut ajuster. Toutefois, il insiste sur le fait que cet ajustement ne doit pas se faire au détriment des travailleurs. « Oui, le train de vie de l’Etat est un levier sur lequel il faudra faire quelque chose, mais un salaire est sacré. Il faut respecter le pouvoir d’achat des travailleurs », a-t-il souligné. L’économiste critique également l’existence d’agences inutiles et des budgets de fonctionnement excessifs qui délabrent les ressources de l’État. Il appelle à une action immédiate pour récupérer les milliards volés.

Mettre en cohérence les politiques économiques

Enfin, le professeur Diagne plaide pour une harmonisation des politiques bancaires, fiscales, monétaires et budgétaires. Selon lui, la cohérence entre ces différentes politiques est essentielle pour garantir une gestion économique optimale du pays et éviter des décisions incohérentes qui nuiraient à la croissance et à la stabilité du Sénégal.

Conclusion : Une vision différente pour une économie durable

Les propositions de Cheikh Oumar Diagne soulignent une approche différente face aux défis économiques du Sénégal. Plutôt que d’adopter des mesures d’austérité qui ont fait leurs preuves de négative manière dans le passé, l’économiste plaide pour des solutions innovantes qui répondent mieux aux spécificités locales. En appelant à une révision des politiques économiques, il cherche à promouvoir une croissance durable et inclusive pour le Sénégal.

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