Alors que la saison des pluies commence, l’Unicef tire la sonnette d’alarme. L’Unicef estime que le choléra menace actuellement environ 80 000 enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre. La situation est particulièrement préoccupante en République démocratique du Congo, où la capitale Kinshasa fait face à une flambée inédite, avec un taux de mortalité atteignant 8 %. Le Nigeria, le Ghana et le Tchad enregistrent également une recrudescence des cas.
Face à cette urgence, l’Unicef appelle à une mobilisation rapide pour éviter une crise sanitaire majeure. Dans de nombreuses zones touchées, l’accès à l’eau potable et aux soins médicaux reste extrêmement limité, aggravant les risques pour les populations, notamment les plus jeunes.
Une situation critique pour les enfants
Le docteur Claude Ngabu, responsable des urgences sanitaires pour l’Unicef en Afrique de l’Ouest et du Centre, basé à Dakar, souligne la gravité de la situation :« Ces pays sont en pleine épidémie active, et les enfants figurent parmi les plus vulnérables. Leur risque de déshydratation et de mortalité est particulièrement élevé. Nous pourrions assister à une forte augmentation du nombre de décès, en particulier parmi les enfants. »
Pour illustrer cette urgence, le docteur Ngabu partage un témoignage poignant : celui de Jonathan, un garçon de 14 ans vivant à Kyondo, dans le Nord-Kivu (RDC). Sa famille, déplacée puis revenue dans leur village, n’y a trouvé aucune source d’eau potable. C’est dans ces conditions précaires que l’adolescent a contracté le choléra.« Ce type d’histoire est malheureusement courant. Il nous rappelle pourquoi il est crucial d’agir rapidement et collectivement », insiste le représentant de l’Unicef.
Un appel de fonds pour éviter le pire
Pour répondre à cette crise sanitaire grandissante, l’Unicef sollicite 20 millions de dollars d’aide humanitaire. Cet appui permettra de renforcer les actions de prévention, d’accès à l’eau propre, de soins et de sensibilisation dans les zones les plus à risque, et ce au cours des trois prochains mois.
Face à une épidémie qui progresse dangereusement, l’Unicef appelle les partenaires internationaux à se mobiliser sans délai, afin de sauver des vies et d’éviter une catastrophe sanitaire évitable.