À Johannesburg, en marge de la première réunion ministérielle mondiale sur les PME, un événement marquant a vu le jour : la création de Conwobaa, le Réseau continental des associations de femmes d’affaires africaines. Ce regroupement rassemble 102 associations issues de tous les coins du continent, avec un objectif clair : donner du poids économique et politique aux femmes entrepreneures africaines.

Une voix collective pour les femmes d’affaires africaines

Conwobaa ambitionne de devenir une force de plaidoyer structurée. Soutenue par les initiatives SheTrades et One Trade Africa du Centre du commerce international, la plateforme veut :

  • Défendre les priorités économiques des femmes ;
  • Lutter contre les freins à l’entrepreneuriat féminin ;
  • Renforcer la visibilité des femmes sur les marchés régionaux et internationaux.

« Il est temps que les femmes occupent pleinement leur place dans la dynamique économique africaine », affirment les initiatrices.

Les défis sont multiples, les solutions doivent être unies

Sur l’ensemble du continent, les femmes représentent 58 % des travailleurs indépendants (Banque mondiale). Pourtant, elles restent largement exclues des circuits formels du commerce.

Parmi les obstacles majeurs :

  • Accès limité à l’information commerciale
  • Faibles opportunités de financement
  • Sous-représentation dans les chaînes de valeur
  • Cadres réglementaires peu adaptés

Conwobaa veut mutualiser les expertises et les ressources, créer des espaces de formation, de réseautage et de négociation collective.

Objectif : peser dans la ZLECAf

La création de Conwobaa s’inscrit dans une stratégie d’intégration économique féminine à l’échelle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Au-delà des discours, l’enjeu est d’assurer un accès réel et équitable aux opportunités régionales.

Mais pour que ce réseau devienne un levier structurant, il faut un engagement clair des États. Sans ancrage politique fort, les efforts de terrain risquent de buter sur les barrières systémiques existantes.

« Conwobaa peut devenir un acteur majeur, mais à condition que les gouvernements reconnaissent son rôle dans l’architecture de la ZLECAf », préviennent plusieurs expertes.

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