Les magistrats ont fait connaître leur position concernant une éventuelle réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Leur déclaration intervient « avant même l’Assemblée générale de l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) prévue pour le 10 août prochain », comme le rapporte L’AS dans son édition du lundi 22 juillet.

Selon le journal, les magistrats plaident pour que le président de la République reste à la tête du CSM. Ils soulignent que cette position est largement acceptée, affirmant que cela ne compromet pas l’indépendance de la justice. Au contraire, ils estiment que cette configuration favorise le dialogue entre les institutions et respecte le serment du président en tant que « garant de l’indépendance de la justice et de la magistrature ».

En revanche, les magistrats sont fermement opposés à l’idée d’élargir l’institution à d’autres corps. Ils estiment que le CSM doit demeurer un espace réservé exclusivement aux magistrats.

Pour répondre à l’idée d’« une justice plus proche des justiciables », qui justifie un éventuel élargissement de la composition du CSM, les magistrats suggèrent la création d’un « Haut Conseil de la Justice ». Ce Conseil, recommandé dans les conclusions des assises de la justice, serait une institution constitutionnelle permettant à la fois aux acteurs et aux usagers du système judiciaire de surveiller son bon fonctionnement.

L’AS précise que ce Haut Conseil existerait en parallèle au CSM et inclurait divers professionnels et membres de la société civile tels que magistrats, avocats, notaires, huissiers de justice, commissaires-priseurs, greffiers, universitaires, journalistes, et représentants de la société civile. Sa mission serait d’améliorer la distribution de la justice en définissant clairement ses pouvoirs et responsabilités.

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