Le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara a été réélu dès le premier tour de l’élection présidentielle, avec 89,77 % des suffrages exprimés, selon les résultats provisoires proclamés ce lundi par la Commission électorale indépendante (CEI).
Ce scrutin, marqué par l’absence des deux principales figures de l’opposition, confirme la mainmise du chef de l’État sur la scène politique ivoirienne, douze ans après son arrivée au pouvoir en 2011.
Des résultats sans surprise
Selon le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, le taux de participation s’est établi à 50,10 %.
Derrière le président sortant, l’entrepreneur et ancien ministre Jean-Louis Billon arrive deuxième avec 3,09 % des voix, loin devant les autres candidats.
Ces chiffres, qui restent à valider par le Conseil constitutionnel, confortent la domination du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti présidentiel, sur la vie politique nationale.
Un scrutin controversé
Cette élection s’est tenue dans un contexte tendu, marqué par des appels au boycott et des contestations de l’opposition, qui jugeait inconstitutionnelle la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat. Plusieurs leaders de l’opposition, dont Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, n’ont pas pris part au scrutin.
Malgré ces tensions, la CEI a salué un vote “globalement apaisé”, tandis que des missions d’observation internationales appellent à la transparence totale dans la proclamation des résultats définitifs.
Une Côte d’Ivoire à l’épreuve du consensus
Réélu avec un score écrasant, Alassane Ouattara, 83 ans, fait face à de grands défis politiques : restaurer la confiance entre les acteurs, apaiser le climat sociopolitique et préparer une transition générationnelle au sein du pouvoir.
