Une manœuvre pour rester au pouvoir

Le président Umaro Sissoco Embalo, dont le mandat est terminé, multiplie les stratégies pour le prolonger. En décembre 2023, il avait dissous le Parlement dominé par l’opposition. Ensuite, il avait fixé les législatives au 24 novembre 2024, avant de les reporter sans date précise.

Un report contesté

Jeudi dernier, malgré la fin de son mandat, il a repoussé les scrutins à après le 30 novembre. L’opposition rejette ses justifications sur des « obstacles techniques et financiers ». Selon elle, il cherche à éviter une alternance démocratique.

L’expulsion de la mission de la Cédéao

Embalo a aussi expulsé une mission de la Cédéao chargée d’organiser les élections. Cette décision accentue son isolement et alerte la communauté internationale. La Cédéao prévoit un rapport détaillé sur cette crise.

Vers une dérive autoritaire ?

Des observateurs dénoncent un « coup d’État institutionnel ». Certains réclament un gouvernement de transition. L’enseignant-chercheur Doudou Sidibé estime qu’Embalo profite d’un vide juridique pour s’accrocher au pouvoir.

Une répression croissante

La Ligue guinéenne des droits de l’homme dénonce des arrestations arbitraires et des intimidations. En 2024, plus de 100 opposants auraient été arrêtés et torturés.

Quelle issue pour la Guinée-Bissau ?

Face à cette impasse, la question reste ouverte : Embalo cédera-t-il la place ou accentuera-t-il la crise ?

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