Le président Bassirou Diomaye Faye s’est rendu samedi dans les régions de l’est et du nord du Sénégal pour évaluer les zones affectées par les inondations dues à la crue du fleuve Sénégal.

Selon le gouvernement, environ 55 000 personnes réparties dans « 51 villages et 44 sites », principalement agricoles, ont été touchées par ces inondations, causées par le débordement du fleuve après de fortes pluies. Les départements de Tambacounda, Bakel (est), Matam et Saint-Louis (nord) figurent parmi les zones les plus durement frappées. Plus de 1 000 hectares de cultures, incluant piments, riz et maïs, ont subi des dévastations, ce qui a gravement affecté les habitants qui dépendent majoritairement de l’agriculture.

Le président Faye, élu en mars sur une promesse de rupture, a visité plusieurs localités de Bakel. Il a exprimé sa solidarité envers les familles sinistrées, soulignant sur les réseaux sociaux l’importance de la mobilisation nationale face à cette catastrophe. Avant son départ de Dakar à bord d’un avion militaire, il s’est montré en tenue militaire, renforçant ainsi son engagement à soutenir les victimes.

On a distribué des vivres, des tentes, des matelas et des moustiquaires aux sinistrés. La crue, d’une ampleur inhabituelle, affecte des zones longeant le fleuve Sénégal, qui traverse la Guinée, le Sénégal, la Mauritanie et le Mali, et dépend du barrage hydroélectrique de Manantali situé au Mali.

Des images diffusées à la télévision et sur les réseaux sociaux montrent des habitations, des écoles et des champs submergés par les eaux, obligeant les populations à évacuer leurs domiciles pour se réfugier dans des zones plus sûres. Cette crue s’inscrit dans une série d’inondations qui ont frappé plusieurs pays du Sahel cette année.

Une coalition de l’opposition a critiqué la gestion de la catastrophe par le président Faye, l’accusant d’incompétence. Elle reproche au gouvernement de ne pas avoir agi malgré les avertissements des services météorologiques depuis plusieurs mois, abandonnant ainsi les populations à leur sort.

Par ailleurs, la coalition a dénoncé les « dérives autoritaires » du nouveau régime, accusant les autorités d’avoir bloqué une délégation de l’opposition qui voulait rendre visite aux sinistrés et de « brutaliser » certains de ses membres.

En outre, la gendarmerie a arrêté Bougane Guèye, candidat aux prochaines législatives, alors qu’il se rendait sur place pour distribuer des vivres et manifester sa solidarité. La gendarmerie a justifié son arrestation pour « refus d’obtempérer » après qu’il aurait tenté d’interférer avec le convoi présidentiel.

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