Logement, alimentation, carburant : vivre à Dakar revient de plus en plus cher. La capitale sénégalaise dépasse désormais Abidjan, Cotonou, Libreville ou Bamako en matière de coût de la vie. Une situation qui pèse sur les ménages et alerte les autorités.
Des loyers hors de portée
Dakar, centre économique et culturel, s’impose aussi comme l’une des villes les plus coûteuses de la région. Selon Numbeo (2025), un appartement d’une chambre au centre-ville coûte 400 000 à 500 000 FCFA par mois. À Abidjan, ce prix tourne autour de 300 000 FCFA, et à Bamako autour de 200 000 FCFA.
Lyss, une Gabonaise qui a vécu trois ans et demi à Dakar, témoigne : « À Libreville, une chambre coûte 50 à 60 mille. À Dakar, la mienne valait 75 mille, et c’était encore dans une maison partagée. »
Carburant et denrées alimentaires plus chers
La flambée ne touche pas que le logement. Le carburant illustre l’écart avec d’autres capitales. « À Dakar, l’essence est à 990 FCFA le litre, contre 695 FCFA à Cotonou », explique Mickaël, un jeune professionnel.
Côté alimentation, le constat est similaire. À Abidjan, un repas peut coûter 500 FCFA, alors qu’à Dakar, il est difficile de s’en sortir avec cette somme. Numbeo confirme : les denrées y sont en moyenne 20 à 30 % plus chères que dans des villes comme Cotonou ou Bamako.
Trois facteurs expliquant la cherté
Pour Mickaël, trois raisons principales expliquent cette hausse continue :
- une spéculation foncière alimentée par l’urbanisation rapide ;
- une flambée des prix de l’immobilier ;
- une inflation importée, liée à la hausse des prix mondiaux.
Quelles solutions pour les ménages ?
Face à cette spirale inflationniste, les appels à l’action se multiplient. Contrôle des loyers, subventions ciblées, régulation des importations : plusieurs pistes sont évoquées. Mais la mise en œuvre de ces mesures reste timide, laissant les ménages sénégalais supporter seuls la flambée du coût de la vie.