Des centaines de travailleurs licenciés ont manifesté ce vendredi dans les rues de Dakar. Ils ont dénoncé des renvois qu’ils jugent abusifs et injustifiés. Le Rassemblement des Travailleurs du Sénégal (RTS), qui regroupe des employés issus de divers secteurs, a organisé cette mobilisation pour exiger la fin des licenciements arbitraires et la protection des droits des travailleurs.

Les manifestants ont marché de la Place de l’Obélisque jusqu’au ministère du Travail. Ils ont brandi des pancartes, crié leur colère et appelé le gouvernement à agir. Plusieurs d’entre eux ont raconté comment leurs employeurs les ont licenciés sans motif valable, ni indemnité.

« Mon patron m’a appelé un matin pour me dire que mon contrat s’arrêtait là. Aucune explication, aucun papier, rien. Je travaille depuis 7 ans dans cette entreprise », raconte Aïssatou Ndiaye, employée dans une société de nettoyage.

Les travailleurs accusent les entreprises de profiter du contexte économique pour se débarrasser du personnel sans respecter les lois. Le secteur de la sécurité, de la construction, des centres d’appels et de la grande distribution figure parmi les plus touchés.

Le collectif demande au gouvernement de renforcer les inspections du travail, de sanctionner les entreprises fautives et de faire respecter le Code du travail. Il réclame également la mise en place d’un fonds de soutien pour les travailleurs victimes de licenciements abusifs.

« Trop d’employeurs bafouent les droits des travailleurs. L’État doit assumer sa responsabilité et protéger les citoyens qui perdent leur emploi sans justification. Nous n’allons plus rester silencieux », a affirmé Abdoulaye Sarr, porte-parole du RTS.

La manifestation s’est déroulée dans le calme, sous surveillance policière. Le ministère du Travail n’a pas encore réagi. Le collectif promet de poursuivre la lutte et annonce d’autres actions dans les jours à venir si les autorités ne répondent pas à leurs revendications.

Face à l’augmentation du chômage et à l’absence de garanties sociales, ces travailleurs veulent faire entendre leur voix et refusent de subir en silence.

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