Une interpellation mouvementée
Dans la nuit du 18 septembre 2025, vers 2 heures du matin, quatre militaires français ont été arrêtés dans une boîte de nuit située près du port de Dakar.
Les concernés, Dorian Salva, Paul Legoff, Duchel Johane et Dylan Sorha, appartiennent à la Marine française et avaient fait escale à bord du patrouilleur Le Vendose.
Selon les premiers éléments, une altercation avec des policiers en civil a conduit à leur interpellation, suivie de leur placement en garde à vue.
Des charges lourdes
Dès le 19 septembre, les quatre hommes ont été placés sous mandat de dépôt.
Ils étaient poursuivis pour détention et usage de chanvre indien, rébellion et outrage à agent.
À ces chefs d’inculpation s’ajoutaient des accusations de violences contre Dorian Salva et Paul Legoff, ainsi que des soupçons de corruption visant Salva.
Une défense internationale
Dès leur arrestation, les marins ont été assistés par Me Ousseynou Babou, avocat au barreau de Paris.
Lors du procès, il a été rejoint par plusieurs avocats sénégalais, dont Mes El Hadji Diouf, Adnane Yahya, Ousseynou Ngom et Alioune Badara Ndiaye.
L’audience a d’ailleurs été marquée par une forte présence de militaires sénégalais, illustrant la sensibilité du dossier.
Des versions contradictoires
Face aux juges, les accusés ont unanimement contesté les faits.
Ils ont expliqué avoir cru être agressés, ne sachant pas que leurs interlocuteurs étaient des policiers en civil.
Cet argument a été au centre de la plaidoirie de leurs avocats.
Réquisitoire et tensions
Dans son réquisitoire, le procureur de la République a demandé la relaxe de Dylan Sorha.
En revanche, il a requis six mois dont trois fermes contre Dorian Salva, ainsi qu’un mois ferme contre Paul Legoff et Duchel Johane.
Un vif échange entre Me El Hadji Diouf et le représentant du ministère public a d’ailleurs entraîné une suspension de l’audience.
Le verdict du tribunal
Finalement, le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict.
Dorian Salva et Paul Legoff ont été condamnés à un mois avec sursis.
En revanche, Duchel Johane et Dylan Sorha ont été relaxés.
Ainsi, l’affaire, qui avait failli provoquer un incident diplomatique, s’est soldée par des peines légères.