Le Sénégal est en deuil.
Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel, est décédé ce jeudi.

Un pilier de la justice sénégalaise

Nommé à la tête du Conseil constitutionnel en septembre 2022, Mamadou Badio Camara a marqué l’histoire judiciaire récente.
Il s’était illustré en annulant le report de l’élection présidentielle, puis en fixant la date du scrutin au 24 mars 2024.
Sa rigueur et son engagement ont renforcé l’image d’une justice indépendante et ferme.

Un parcours d’exception

Né en 1952 à Dakar, le magistrat a gravi tous les échelons de la magistrature.
Il a dirigé la Chambre criminelle de la Cour suprême, tout en étant secrétaire général de cette institution.
Il a aussi exercé au sein de la Cour de cassation.

De 1993 à 1999, il a enseigné à l’ENAM, puis au Centre de formation judiciaire.
Ses compétences ont été reconnues à l’échelle continentale et internationale.

Un engagement au-delà des frontières

En 2002, il a travaillé avec une commission de l’ONU sur les conditions de détention au Burundi.
Il a aussi siégé au Conseil d’administration de l’ERSUMA (Porto-Novo) de 2004 à 2010.
Ses interventions ont toujours visé la défense des droits humains et la consolidation de la justice africaine.

Une figure respectée jusqu’à la fin

Il devient premier président de la Cour suprême, puis membre du Conseil constitutionnel en 2021, avant d’en prendre la tête en 2022.
Lors de l’investiture du président Bassirou Diomaye Faye, son discours fort et engagé a réaffirmé son attachement à la démocratie et à l’État de droit.

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