En 2022, la Commission de lutte anti-corruption a saisi des biens d’une valeur de 27 millions de shillings, soit près de 190 000 euros. Ces biens appartenaient à Gabriel Mulei, inspecteur général et ancien agent de circulation dans le comté de Kiambu, au nord de Nairobi. En trois ans, il a accumulé cette fortune alors que son salaire mensuel n’était que de 20 000 shillings (140 euros).

Le rapport de David Maraga, ancien ministre de la Justice, regorge d’histoires similaires. Il accuse principalement le service de la circulation d’être le plus corrompu. Les policiers réclament des pots-de-vin aux automobilistes et participent au trafic de marchandises illicites.

Un système d’extorsion bien structuré

Le rapport dévoile un système d’extorsion qui profite jusqu’aux hauts gradés. Chaque officier reçoit une part des profits illégaux. La corruption s’infiltre profondément dans la police, où les recrutements sont régis par le favoritisme, le clientélisme, et le népotisme.

D’après David Maraga, des parlementaires favorisent leurs proches dans les recrutements. Certains ont même payé jusqu’à 600 000 shillings (plus de 4 000 euros) pour intégrer la police.

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