En visite à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Dr Abdourahmane Diouf, a évalué les défis actuels de l’institution. Il a annoncé un besoin urgent de 120 milliards de francs CFA pour résoudre les problèmes critiques de l’université avant la rentrée d’octobre 2024.
Depuis son entrée en fonction il y a deux mois et demi, Dr Abdourahmane Diouf mène une tournée nationale des huit universités publiques du Sénégal. L’UGB, sa dernière étape, revêt une importance particulière pour lui, étant donné qu’il y a étudié. « J’ai un double bonheur de venir ici comme ministre de l’Enseignement Supérieur pour continuer le diagnostic situationnel et aussi de retrouver un certain nombre de personnes qui travaillent d’arrache-pied depuis une trentaine d’années pour faire de cette université une université d’excellence », a-t-il déclaré.
La visite a été marquée par des rencontres avec les conseils académiques, les directeurs d’instituts et d’Unités de Formation et de Recherche (UFR), les syndicats, les étudiants, le personnel enseignant et de recherche, ainsi que le personnel administratif, technique et de service (PATS). Cette démarche inclusive visait à écouter toutes les parties prenantes pour mieux comprendre les défis auxquels elles font face.
Le principal problème identifié par le Ministre est le budget insuffisant alloué aux universités. « Sur le budget de 2024, les universités ont reçu des budgets sur 9 mois. […] Nous avons un problème de 120 milliards pour régler les problèmes de l’université à court terme, d’ici la rentrée d’octobre 2024 », a-t-il souligné. Ce manque de financement affecte gravement le fonctionnement des universités, y compris l’UGB.
Outre les problèmes budgétaires, l’UGB fait face à des défis liés à l’achèvement des chantiers. Cependant, le Ministre a noté que 80 % des travaux sont déjà résolus. Il a exprimé son optimisme quant à la finalisation rapide de ces projets, grâce à une collaboration étroite avec les autres membres du gouvernement.
Un autre problème crucial est le manque de personnel enseignant et administratif. « Nous avons prévu de recruter un certain nombre d’enseignants, avec un objectif de 1500 pour une première opération coup de poing la première année », a-t-il annoncé. Le Ministre a également reconnu les problèmes sociaux, notamment ceux liés à l’eau et à l’assainissement, et s’est engagé à y apporter des solutions.
Dr Diouf a insisté sur la nécessité de dépasser les problèmes quotidiens pour se projeter dans l’avenir. « Nous devons avoir une projection sur les 10, 15, 20, 30 prochaines années de l’université sénégalaise », a-t-il affirmé.
Le Ministre a conclu en appelant tous les acteurs de l’université à continuer leurs efforts pour maintenir l’UGB en tant qu’institution d’excellence. Il a exprimé sa gratitude pour la sérénité et la civilité des membres de l’UGB et a promis de travailler sans relâche pour trouver des solutions aux problèmes identifiés.