La coalition pro-européenne au pouvoir en Pologne confirme son nouveau poids. Lors du deuxième tour des élections locales, dimanche 21 avril, elle a largement dominé ses adversaires dans les grandes villes.
Donald Tusk, le Premier ministre, a été l’un des premiers à féliciter sa coalition après le dépouillement. Il a énuméré la liste des villes que son parti ou ses alliés venaient de remporter. Ces villes étaient parfois dirigées jusque-là par les populistes et nationalistes du Parti droit et justice (PiS). Mais ce deuxième tour a aussi laissé apparaitre les fissures qui se faufilent entre les rangs de la coalition, depuis six mois.
L’un des symboles de la lutte intergouvernementale est la ville de Wroclaw, dans le sud-ouest du pays. Le Premier ministre, Donald Tusk, soutenait l’un des candidats et Szymon Holownia, le président de la Diète polonaise, la chambre basse, celui d’en face.
Des différences qui pourraient être encore plus importantes lors des élections européennes
Si le camp du Premier ministre a remporté la mairie, les différences entre les partis de la coalition se font de plus en plus claires, comme lors des débats sur la légalisation de l’avortement entre les deux tours. Ils ont révélé la véritable distance qui sépare l’aile gauche de la coalition, aux chrétiens-démocrates de l’aile droite.
Ces différences nettes pendant ces élections locales pourraient être encore plus importantes en juin, lors des élections européennes.