Le président français Emmanuel Macron a reçu le président ukrainien Volodymyr Zelensky à l’Élysée ce 7 juin. Au cours d’une conférence de presse commune, Volodymyr Zelensky a exprimé sa gratitude envers la France pour son soutien, tandis qu’Emmanuel Macron a réaffirmé l’appui militaire et diplomatique de la France à l’Ukraine.
Macron a annoncé qu’il souhaitait « finaliser une coalition » de pays prêts à envoyer des instructeurs militaires en Ukraine, affirmant que « plusieurs » partenaires de la France avaient déjà donné leur accord. « Nous allons utiliser les jours à venir pour finaliser cette coalition », a-t-il déclaré, qualifiant la demande de Zelensky de « légitime ». Zelensky s’est dit « reconnaissant de cette initiative » et a souligné l’importance de former efficacement les soldats ukrainiens, alors qu’une loi récente en Ukraine vise à mobiliser davantage d’hommes.
En réponse aux menaces de la Russie, Macron a déclaré : « Qui serions-nous pour céder aux invocations ou aux menaces de la Russie ? ». Il a également annoncé le début imminent de formations de pilotes et de mécaniciens ukrainiens en France, pour les préparer à utiliser des avions de chasse Mirage 2000-5 que la France prévoit de céder à l’Ukraine. Le nombre d’appareils n’a cependant pas été précisé. La visite de Zelensky a aussi concrétisé une aide financière française, priorisant le soutien aux infrastructures énergétiques ukrainiennes ciblées par les attaques russes.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a réagi en accusant la France de se préparer à participer directement au conflit. Sur le plan diplomatique, Macron a promis que la France continuerait d’appuyer l’Ukraine, notamment pour lancer les négociations d’adhésion à l’Union européenne d’ici la fin du mois.
Zelensky a évoqué les perspectives diplomatiques et le prochain Sommet sur la paix en Ukraine en Suisse, affirmant que « la justice, ce n’est pas de faire des concessions ». Macron a également réitéré son soutien à l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN et a critiqué ses opposants français, accusant certains « pacifistes » d’être des « capitulards ».