La ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castera, a été inculpée en décembre pour « diffamation publique » suite à une plainte déposée par l’ex-président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët. Cette information a été confirmée par le parquet général de la Cour de cassation.
Une information judiciaire est en cours depuis le 21 juin à la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à juger les ministres dans l’exercice de leurs fonctions. Elle examine la plainte de M. Le Graët, qui reproche à la ministre des propos qu’elle aurait tenus en février 2023 sur sa gestion de la FFF.
La ministre est inculpée pour « diffamation publique envers un particulier ». L’avocat de Mme Oudéa-Castera n’a pas commenté cette inculpation, tandis que celui de M. Le Graët n’était pas immédiatement joignable.
Lors de l’ouverture de l’information judiciaire, le ministère des Sports avait déclaré que Mme Oudéa-Castera était « sereine » et « prête à répondre » aux accusations de M. Le Graët.
Ce dernier a démissionné de la FFF en février suite à un rapport accablant de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) sur sa gestion, sur fond d’accusations de harcèlement sexuel.
Quelques heures après sa démission, l’avocat de M. Le Graët avait annoncé une plainte contre la ministre, affirmant qu’elle avait « menti » sur le contenu du rapport de l’IGESR. Il avait également souligné des différences entre la synthèse du rapport, publiée le 15 février, et la version intégrale, qui n’a pas été rendue publique.