Une semaine après les inondations dévastatrices au Texas, l’administration Trump revoit sa position sur l’avenir de l’agence fédérale chargée des catastrophes naturelles.
Alors que le centre du Texas pleure encore ses morts au moins 120 victimes après les inondations meurtrières de début juillet, l’administration Trump est sous le feu des critiques. En cause : les coupes budgétaires imposées ces derniers mois, notamment au sein de la FEMA (Federal Emergency Management Agency), l’agence fédérale chargée de la gestion des catastrophes.
De la réduction à la réforme
Dès son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump avait annoncé la couleur : « Nous allons réduire la FEMA et rendre le contrôle aux États », déclarait-il à l’époque. Le président souhaitait transférer la responsabilité y compris financière des secours aux autorités locales, limitant le rôle de l’État fédéral.
Mais les tragiques événements du Texas ont visiblement changé la donne. Face à l’ampleur du désastre et aux accusations de mauvaise gestion, la Maison Blanche a modifié sa ligne. Le démantèlement annoncé semble désormais abandonné au profit d’un discours centré sur la « réforme ».
Un changement de ton assumé
« La FEMA dispose actuellement de 13 milliards de dollars pour poursuivre ses missions », a affirmé Russel T. Vought, directeur du Bureau du budget. « Le président a promis au Texas toute l’aide nécessaire. Nous voulons aussi réformer la FEMA pour qu’elle fonctionne mieux », a-t-il précisé.
Un message désormais martelé par plusieurs membres du gouvernement, qui tentent d’apaiser les inquiétudes en affirmant qu’il n’a jamais été question de supprimer l’agence, mais de la rendre plus efficace.
Des questions encore en suspens
Malgré ce rétropédalage, de nombreuses voix s’élèvent pour demander des comptes sur les conséquences concrètes des restrictions budgétaires, notamment sur les services météorologiques et les capacités d’intervention d’urgence. Pour beaucoup, les inondations au Texas ont mis en lumière les limites d’une approche centrée sur la décentralisation.