Ce lundi 21 juillet, l’Université de Harvard déclenche une confrontation judiciaire inédite contre l’administration Trump. Elle accuse directement le gouvernement fédéral d’avoir suspendu brutalement ses financements et tenté de s’ingérer illégalement dans sa gestion académique.
Washington gèle les fonds, Harvard contre-attaque
Tout commence le 14 avril, lorsque Washington décide de bloquer plusieurs milliards de dollars destinés à la recherche universitaire. En réaction immédiate, Harvard dénonce cette mesure qu’elle juge arbitraire et engage une action en justice. L’université soutient que ce gel viole le Premier amendement, estimant qu’il s’inscrit dans une logique de représailles fondées sur des critères idéologiques.
La Maison Blanche accentue la pression
Quelques semaines plus tard, le 9 juillet, l’affaire prend une tournure plus tendue. Ce jour-là, la Maison Blanche exige que Harvard transmette à la police de l’immigration (ICE) des documents sensibles : listes d’étudiants étrangers, bulletins de paie du personnel et informations sur les activités militantes pro-palestiniennes menées sur le campus. Lorsque Harvard refuse de coopérer, le gouvernement réplique en déposant une injonction judiciaire pour la forcer à obéir.
Dans une déclaration ferme, Tricia McLaughlin, porte-parole du ministère, accuse Harvard d’avoir « toléré que certains étudiants étrangers incitent à la violence et au terrorisme au nom de la liberté d’expression ». Elle conclut : « Nous avons tendu la main. Maintenant, nous passons à la manière forte. »
Une taxe pour sanctionner l’insoumission
Parallèlement, l’administration Trump frappe un nouveau coup. Elle impose à Harvard une taxe inédite qui pourrait lui coûter jusqu’à un milliard de dollars par an. L’université dénonce cette mesure comme une attaque frontale contre son indépendance financière et sa liberté académique.
Harvard choisit le terrain judiciaire pour se défendre
Malgré des discussions informelles toujours en cours, Harvard décide de maintenir sa plainte. Elle espère que le procès confirmera son autonomie institutionnelle et enverra un message fort à l’ensemble de la communauté universitaire. En parallèle, elle cherche à rassurer ses partenaires financiers, de plus en plus inquiets face à l’hostilité manifeste de l’exécutif.
Un enjeu crucial pour la liberté académique
En définitive, ce bras de fer s’annonce comme un test décisif pour la liberté académique aux États-Unis. Alors que les ingérences politiques dans les universités se multiplient, Harvard entend faire de cette affaire un symbole de résistance face aux pressions du pouvoir.