La DPEE prévoit un excédent de 327,1 milliards FCFA en 2025.
Cette estimation marque un tournant pour une économie longtemps déficitaire.
Le Sénégal dépendait auparavant des aides extérieures et transferts des migrants.
Désormais, il bénéficie d’un redressement lié à de nouvelles sources de revenus.
Une balance soutenue par les exportations pétrolières
L’excédent vient surtout de la hausse des exportations, notamment pétrolières.
Le champ de Sangomar a boosté les ventes à l’international.
Dans le même temps, la croissance du PIB a atteint 6,1 % en 2024.
L’inflation est restée faible, à seulement 0,8 %, consolidant la stabilité macroéconomique.
Des gains encore fragiles et conjoncturels
Malgré cet excédent, la situation reste dépendante de facteurs conjoncturels.
Les exportations énergétiques, bien que prometteuses, restent encore limitées en volume.
L’économie repose trop sur quelques produits : or, pétrole raffiné, agroalimentaire.
Cette faible diversification rend les progrès encore vulnérables.
Un besoin urgent de transformation structurelle
L’enjeu dépasse le simple équilibre des comptes extérieurs.
Le pays doit renforcer sa production locale pour consolider ces résultats.
Il doit aussi réduire sa dépendance aux importations et aux chocs mondiaux.
Sans transformation industrielle, la stabilité actuelle pourrait rester fragile.
Miser sur l’excédent pour investir
Le défi n’est pas de répéter l’excédent, mais d’en faire un levier stratégique.
Le Sénégal doit investir dans les secteurs productifs et transformateurs.
C’est à ce prix qu’il pourra garantir une croissance durable et autonome.
