Une explosion tragique a secoué, ce jeudi matin, le Pavillon A de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, provoquant la mort d’un étudiant et blessant grièvement deux autres. L’incident, survenu vers 7 heures, a semé la panique dans la cité universitaire, selon les premiers éléments rapportés par L’Observateur dans son édition du vendredi 31 octobre.
Panique au Pavillon A
Selon plusieurs témoins, de puissantes détonations ont retenti dans le hall du pavillon, forçant les étudiants à fuir précipitamment.
Pris de panique, certains ont tenté de s’échapper en sautant depuis les balcons des étages supérieurs. Parmi eux, El Hadji Mouhamadou Niang, né en mars 2003 et inscrit en Licence 3 au département d’Arabe, a fait une chute mortelle. Transporté d’urgence à l’Hôpital Principal de Dakar, il a succombé à ses blessures lors de son évacuation.
Deux autres étudiants, Ousseynou Gaye et Djiby Diagne, ont été grièvement blessés, notamment aux membres supérieurs, et admis aux urgences.
Une défaillance électrique en cause
D’après le rapport préliminaire de la Direction de la Police Technique et Scientifique (SDPTS), l’explosion résulterait d’une surcharge électrique.
Deux motos électriques — communément appelées motos chinois — étaient branchées simultanément dans le hall du pavillon. La prise défectueuse, dépourvue de régulateur de tension, n’a pas supporté la charge, provoquant un court-circuit suivi d’une explosion.
Les propriétaires des motos, des étudiants en Sciences et en Master 1, ont reconnu qu’ils avaient l’habitude d’utiliser cette prise pour recharger leurs engins.
Cependant, selon la sécurité du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD), ces branchements étaient formellement interdits et avaient déjà fait l’objet de mises en garde répétées.
Enquête en cours
Les enquêteurs poursuivent leurs investigations afin de déterminer les responsabilités dans ce drame. Les deux étudiants blessés devraient être entendus dès que leur état le permettra, selon les informations obtenues par Le Groupe Futurs Médias (GFM).
Cette tragédie soulève à nouveau la question de la sécurité électrique et des normes d’installation dans les pavillons universitaires, déjà souvent pointés du doigt pour leur vétusté et la surcharge de leurs installations.

