Ce jeudi 17 juillet 2025, une cérémonie officielle a été organisée à Dakar pour marquer la restitution des dernières bases militaires françaises au Sénégal. Le camp Geille à Ouakam et l’escale aéronautique de l’aéroport Léopold‑Sédar‑Senghor ont été transférés aux autorités sénégalaises, mettant ainsi fin à plus de six décennies de présence militaire française dans le pays.

Une ère s’est achevée ce 17 juillet 2025 à Dakar. Après 65 ans de présence ininterrompue, les dernières installations militaires françaises ont été officiellement remises à l’État du Sénégal, dans une atmosphère solennelle chargée de symboles et de mémoire.
La cérémonie, tenue en présence de représentants des gouvernements sénégalais et français, a consacré la restitution du camp militaire Geille à Ouakam et de l’escale aéronautique de l’ancien aéroport international Léopold-Sédar-Senghor.

Ces installations, qui ont longtemps constitué les vestiges de la coopération militaire postcoloniale entre Dakar et Paris, étaient les dernières enclaves sous contrôle français sur le sol sénégalais. Avec leur rétrocession, la souveraineté militaire sénégalaise se trouve pleinement réaffirmée, marquant un tournant majeur dans l’histoire des relations bilatérales.

La présence française, initialement mise en place à l’indépendance du Sénégal en 1960, s’était progressivement réduite au fil des décennies. Ce retrait s’inscrit dans un contexte régional et continental de redéfinition des partenariats stratégiques, où plusieurs pays africains revoient les termes de leur coopération avec les anciennes puissances coloniales.

Lors de la cérémonie, l’acte de transfert a été symboliquement signé et les drapeaux français ont été abaissés pour la dernière fois, tandis que les couleurs nationales du Sénégal ont été hissées sur les deux sites.

Une volonté de réappropriation stratégique

Cette opération, négociée dans un climat apaisé, témoigne d’une volonté commune de bâtir une relation renouvelée, basée sur le respect mutuel et l’égalité souveraine. Elle répond également à une aspiration forte exprimée par de larges pans de la société sénégalaise, en particulier chez les jeunes et les acteurs politiques réclamant une réappropriation des espaces stratégiques nationaux.

Du côté français, le ministère des Armées a salué “la coopération historique entre les deux pays”, tout en exprimant sa volonté de “maintenir un partenariat militaire dans un cadre strictement bilatéral et non permanent”.

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