Les flux financiers illicites représentent une véritable hémorragie économique pour les pays africains, et le Sénégal n’échappe pas à ce fléau. Selon lui, « le Sénégal perd chaque année 95,5 milliards de FCFA en raison de ces pratiques frauduleuses ». «, À l’échelle continentale, environ 33 % des pays africains perdent une partie significative des revenus tirés de leurs ressources naturelles, plongeant leurs économies dans une vulnérabilité croissante », a expliqué M. Davis. Malgré son adhésion à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, le Sénégal peine à maîtriser les flux économiques générés par ses hydrocarbures.
Les institutions de contrôle au Sénégal existent, mais leur efficacité reste entravée par un manque de volonté politique. « Les populations en souffrent, et de nombreux contrats ne sont pas publiés », avait déploré Birahim Seck, membre de la société civile lors du contre-sommet organisé en marge des 20 ans de l’ITIE au Sénégal, en 2023. « Le véritable problème réside dans l’absence de planification pour l’exploitation de nos ressources minières », a-t-il expliqué. Cette hémorragie économique risque de s’aggraver, au détriment des populations qui demeurent les premières victimes de cette mauvaise gestion des ressources naturelles.
